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"Ce que nous réclamons, c'est 100 euros du mégawattheure": les boulangers, bouchers, l'horeca... réclament des mesures d'urgence

 
 

Les boulangers, pâtissiers, bouchers, gérants de supermarchés, professionnels de l'HoReCa,... se sont réunis ce mardi matin alors que le gouvernement bouclait son budget 2023-2024. Ils estiment que 90% de leurs points de vente sont menacés si les prix ne baissent pas.

Imaginez-vous payer votre saucisse de campagne à 20 euros le kilo au lieu de 12 euros, ou encore votre steak à 45 euros le kilo au lieu de 25. Ces prix pourraient faire fuir les clients, l'option et donc inenvisageable pour les bouchers.

"Il faut impérativement fixer un maximum au niveau du prix de l'énergie, a demandé Philippe Bouillon, président de la fédération royale nationale des bouchers. Quand on voit les chiffres actuels, on est à 500 euros par mégawatt, faites le calcul : vous multipliez vos coûts par dix".

Et pourtant, les coûts de l'énergie impactent les artisans. Les installations frigorifiques coûtent le plus d'électricité. Et à cela s'ajoutent d'autres frais. Tous les secteurs de l'alimentation sont concernés. 

"C'est très compliqué parce que non seulement au niveau énergétique, mais aussi au niveau du prix des matières premières qu'on utilise : le prix de la farine, des oeufs, du beurre, du sucre, tout a littéralement explosé. Il y a aussi le coût du personnel", explique Philippe Vanbruaene, boulanger. 

Quatre fédérations tirent la sonnette d'alarme et demandent des mesures d'urgence.

"Ce que nous réclamons, c'est 100 euros du mégawattheure. Et si nous ne les avons pas purement et simplement, c'est la fermeture de nos commerces. Que ce soit les boulangers, les bouchers, l'horeca... c'est sûr et certain nous devrons fermer", a ajouté Pascal Niclot, président de la Fédération des magasins et supermarchés indépendants. 

D'après leurs estimations, sans aucune mesure et à prix inchangé, 300.000 emplois pourraient disparaître.


 

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