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"Il a disparu d’un coup": le fils de Rose-Marie a été percuté par un conducteur ivre et en excès de vitesse

 
 

L'Agence wallonne pour la Sécurité routière lance sa nouvelle campagne intitulée "Cela n'arrive pas qu'aux autres". Et pour incarner cette campagne, la parole a été donnée aux victimes de la route. En Wallonie, 200 personnes sont blessées ou tuées chaque semaine sur les routes.

Ils pensaient que rien ne pouvait leur arriver. Et pourtant la vie de ces personnes a été complètement bouleversée par des accidents. Si aujourd’hui, ces trois victimes s’expriment, c’est pour sensibiliser et sauver des vies.

Martin a perdu le contrôle de sa voiture le 11 février 2017. Il avait 20 ans lorsqu’il a fait ce grave accident. Il avait trop bu, aujourd’hui il regrette, car il garde de lourdes séquelles, notamment au niveau du cerveau : "Il n’y a pas que l’hôpital, il y a les suites. Ça c’est dur aussi, il ne faut pas croire. Je veux que tout le monde soit bien et que personne ne fasse d’accident, donc faites attention à vous, je vous en supplie".

Si au moins, je peux faire en sorte que notre vécu profite à d’autres personnes

Rose-Marie a perdu son fils de 36 ans, il y a un peu plus de quatre ans. Celui-ci a été percuté par un conducteur alcoolisé et en excès de vitesse. "Il l’a embouti, il a fait un frontal et il a disparu d’un coup".

"Vraiment, ça n’arrive pas qu’aux autres. On sait que Joachim n’est plus là, qu’il ne reviendra plus mais il est là avec nous tous les jours de toute façon. Si au moins, je peux faire en sorte que notre vécu profite à d’autres personnes", a témoigné Rose-Marie. Un accident implique tout un entourage, c’est le message de Rose-Marie.

Carine a 59 ans. En 2020, elle a été renversée par un camion sur un trottoir : "Ça a vraiment gâché ma vie, c’est un monde qui s’écroule". Trois ans plus tard, Karine souffre toujours de son accident, mais elle se reconstruit progressivement : "J’ai des douleurs perpétuelles, 24 heures sur 24. Moi, j’ai des cicatrices partout. Qu’on ait qu’un bras, qu’on ait qu’une jambe, on est des êtres humains", a-t-elle confié.

Il existe des aides pour se reconstruire après un accident, c’est le message de Carine. Des aides gratuites proposées notamment par l’Agence wallonne pour la Sécurité routière.


 

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