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"C’est surtout le consommateur qui va payer": Test Achats s'oppose à l'installation de compteurs électriques intelligents dans tous les foyers

"C’est surtout le consommateur qui va payer": Test Achats s'oppose à l'installation de compteurs électriques intelligents dans tous les foyers
 
 

Test Achats lance une campagne contre l'installation de compteurs électriques intelligents dans tous les foyers. Ces compteurs permettent d’envoyer votre consommation en temps réel à votre fournisseur d'énergie.

Julie Frère, porte-parole de Test Achats, était en direct sur le plateau du RTL INFO 13H afin d’expliquer la campagne contre l’installation généralisée des compteurs électriques intelligents. Elle a répondu aux questions d'Olivier Schoonejans.

Ces derniers jours, la région Wallonne et Bruxelles ont décidé de temporiser sur ce dossier. Ces compteurs seront-ils installés pour tout le monde?

"En Flandre, on sait qu’il y a un déploiement généralisé qui va avoir lieu à partir de 2019, donc même si votre compteur fonctionne toujours correctement, on va vous forcer à passer à un compteur numérique, ce n’est évidemment pas ce que nous souhaitons. On est contents de voir qu’au niveau de la région de Bruxelles-capitale et de la Wallonie, on ne va pas vers cette tendance-là. On vise certaines catégories spécifiques de consommateurs, en particulier les propriétaires de panneaux photovoltaïques et ceux qui ont un point de recharge pour leur voiture électrique à la maison, et en Wallonie, les gros consommateurs, ceux qui vont avoir une consommation supérieure à 6000 kilowatts/heure. On a choisi de ne pas généraliser mais de cibler certaines catégories de consommateurs".


Les fournisseurs d'énergie disent que ces compteurs permettent aux consommateurs de réduire leur consommation : vous y croyez?

"C’est effectivement l’argument qu’on entend souvent, on est censé avoir un petit écran à la maison qui va nous montrer la façon dont on consomme de l’énergie, presque en temps réel, et ça, ce serait censé sensibiliser le consommateur à sa consommation. Petit bémol : c’est que les études qui ont été réalisées à ce sujet, notamment par l'ULB, ont montré que l’économie maximale qui pouvait être réalisée était de 4%. C’est environ 15€ par an, donc ce n’est même pas de quoi se payer un cinéma à deux, par contre, il y a évidemment des coûts à l’installation".


Qui va payer l'installation de ces compteurs?

"Aujourd'hui, on a l’impression que c’est surtout les gestionnaires de réseaux, les fournisseurs et les producteurs de compteurs qui vont faire des bénéfices, mais c’est surtout le consommateur qui va payer. On a vu même la cour des comptes française dire récemment que ces compteurs étaient coûteux pour le consommateur, et qu’en réalité, l’impact sur la consommation d’énergie n’était pas suffisamment démontrée. Du côté flamand, on a estimé les coûts de 4 à 27 euros par an par ménage, sur une durée de 20 ans. On n’a pas aujourd'hui de coût qui seront effectués pour Bruxelles et la Wallonie".


Vous lancez une pétition sur Test Achats, qu’est-ce que vous demandez ?

"Nous sommes contents de projets qui sont déposés sur la table à Bruxelles et en Wallonie, mais ce ne sont que des projets, on veut vraiment des balises claires. Ce qu’on demande c’est le libre choix, ne pas imposer de manière généralisée ce compteur pour ceux qui ont encore un compteur analogique qui fonctionne très bien et vraiment une analyse en termes de coût/bénéfice, avec une répartition équitable des bénéfices. Si les gestionnaires de réseaux font vraiment des bénéfices grâce à l’introduction de ces compteurs, il faudra que ça se traduise par exemple par une diminution des coûts de distribution, on a vu que ces dernières années, c’était tout le contraire qui se produisait".


 

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