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"C'est à se demander s'il faut vraiment être assuré": Anne, sinistrée à Trooz, est choquée par ce que lui propose son assurance

 
 

Plusieurs sinistrés des terribles inondations de juillet dernier nous ont contactés : les dégâts dans leur habitation sont estimés à des dizaines de milliers d’euros. Mais les assurances de nombreuses victimes leur proposent un remboursement beaucoup moins élevé. Que peuvent-ils faire ?

 Anne, sinistrée à Trooz, nous raconte ce qu'elle traverse depuis les inondations. Son assurance lui propose un dédommagement de 28.000 euros alors que cette dernière réclame 50.000 euros, soit pratiquement le double. Elle précise qu'un expert indépendant est venu chez elle et lui a dit qu'elle avait droit à 80.000 euros de dédommagement.

Anne a eu 1,8 mètre d'eau dans le salon et la salle à manger. "Ça a duré pendant trois jours et ce n'était certainement pas de l'eau propre. Il y a eu du mazout, de l'essence de voiture. C'est ça qui fait que les meubles pourrissent", précise Anne sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

"L'expert de mon assurance m'a dit non, c'est du bois robuste. Il faut le peindre, le traiter. Au niveau des châssis, c'est pareil. Il m'a dit un petit coup de lavette et c'est bon", affirme-t-elle.

"C'est choquant"

Selon les dires d'Anne, un contre-expert et des personnes de métier, sont passés et ont constaté les dégâts. Mais pour l'expert de son assurance, "ils ne connaissent pas leur métier". "C'est un peu aberrant, c'est choquant", lâche-t-elle. "On se demande s'il faut prendre l'expert pour qu'il refasse les châssis, car apparemment il s'y connaît mieux que les personnes de métier", lance Anne, agacée.

L'habitante de Trooz se demande si les sinistrés non-assurés ne sont pas mieux traités qu'elle. Christophe Deborsu a rappelé sur le plateau que le gouvernement wallon a déclaré que les gens qui ont vu leur maison disparaître dans les flots et qui ne sont pas assurés, se verront attribuer une prime de 100 à 140.000 euros pour reconstruire ou racheter une maison.

Une décision qu'Anne ne comprend pas...

"Je trouve ça logique qu'ils touchent quelque chose mais de là à moi avoir 28.000 euros en payant mes assurances... c'est à se demander s'il faut vraiment être assuré. Si on paye, je trouve qu'on doit être indemnisé par rapport à ce qu'on paye et par rapport aux dégâts", estime la femme victime des inondations . "Les personnes qui ne paient pas d'assurance, c'est leur choix. Leur donner 100.000 euros minimum, c'est énorme quoi".

Wauthier Robijns, porte-parole de la Fédération belge des assureurs Assuralia, a répondu à Anne. "C'est déjà tout un drame de devoir vivre l'inondation et puis d'avoir encore des tracasseries administratives, c'est évidemment quelque chose qu'on ne souhaite pas vivre", a débuté le porte-parole.

Que faire si l'expert et le contre-expert ne sont pas d'accord?

"Ici, on entend qu'il y a deux experts qui se contredisent. La façon d'en sortir par le haut est de les mettre d'accord tous les deux", précise Wauthier Robijns.

Il explique que la procédure habituelle en matière d'expertise est que les deux experts se mettent d'accord sur un confrère (un troisième expert) dont la compétence est reconnue pour départager ces deux avis qui sont opposés.

Anne dit être prête à faire appel à un troisième expert, mais aussi à aller au tribunal. "Je suis prête à tout".


 

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