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Sophie Wilmès s'explique sur la gestion de la crise il y a un an: "Nous avons trop d'intervenants et de structures qui ralentissent la réponse publique"

Sophie Wilmès s'explique sur la gestion de la crise il y a un an: "Nous avons trop d'intervenants et de structures qui ralentissent la réponse publique"
 
CORONAVIRUS
 

"Nous devons absolument simplifier notre partage de compétences, certainement pour les moments de crise", a plaidé Sophie Wilmès vendredi devant la commission spéciale Covid de la Chambre.

L'ancienne Première ministre a ouvert le bal des auditions des membres du gouvernement fédéral en place début 2020, lors de la première vague de la pandémie de Covid-19. Sophie Wilmès a d’abord tenu a rappeler le contexte aux députés en visioconférence. Ce qui est une évidence maintenant ne l’était pas il y a un an. "Nous sommes ainsi restés plusieurs semaines dans l’ignorance de la transmission du virus, par les asymptomatiques par exemple", rappelle la libérale.

"Nous devons moderniser notre appareil d’Etat"

L’objectif de cette audition est de tirer les leçons pour améliorer la gestion de crise à l’avenir. Pour l’ancienne Première ministre, la structure de l’état est inefficace dans ce contexte. Il faut simplifier le partage des compétences. "Nous devons moderniser notre appareil d’Etat. Il y a trop d’intervenants et de structures qui ralentissent la réponse publique. Le partage des compétences scindant les soins préventifs et curatifs met à mal une vision intégrée des soins de santé. On ne peut faire ce travail en pleine crise. Profitons donc de l’après-crise pour y travailler sérieusement", estime-t-elle. 

"La solidarité européenne s'est éteinte pendant un moment"

Sophie Wilmès est aussi revenue sur les difficultés d’approvisionnement. Des problèmes que la libérale attribue en partie à une solidarité européenne complètement éteinte. "La Belgique est redevenue pendant quelques semaines un acteur isolé, au marché limité dans une concurrence internationale totalement dérégulée. Pendant quelques semaines, la force du marché européen a complètement arrêté de nous protéger", 

L’ancienne Première ministre a également souligné l’inexistence d’un stock stratégique au niveau belge. Un stock depuis reconstitué grâce notamment à des lignes d’approvisionnement créées pendant la crise. Un dispositif qui doit impérativement rester actif pour Sophie Wilmès.


 

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