Dans l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" sur RTL TVi, les chroniqueurs Alain Raviart et Christophe Giltay ont clairement critiqué les coupes budgétaires opérées au sein de la SNCB par le gouvernement fédéral.
Suite aux grèves menées sur le rail, l’un des sujets abordés lors de l’émission C'est pas tous les jours dimanche était la stratégie de la SNCB. Pour le chroniqueur Alain Raviart, nous sommes en droit d’espérer un service de qualité dans notre pays. « A partir du moment où en Belgique, on est l’un des pays au monde où l’on paye le plus d’impôts, il est normal qu’il y ait certains services qui soient rendus de façon peu coûteuse ».
"Vous connaissez au monde une grande équipe de football qui ne joue pas dans un grand stade ?"
Cette semaine, il a dès lors été choqué par les propos tenus dans la presse par Jo Cornu, le patron de la SNCB. « Il dit qu’il va falloir choisir entre financer les passagers ou financer l’infrastructure. Est-ce que vous, vous connaissez au monde une grande équipe de football qui ne joue pas dans un grand stade ? C’est un peu ça la question », estime le chroniqueur. « Le gouvernement a fait une connerie monumentale au départ en faisant des économies linéaires à travers tous les budgets. Cela veut dire aucune vision politique quelque part derrière, sinon vers des économies bêtes et méchantes. On a tous des problèmes de mobilité et il faut investir évidemment dans les services en commun. Et c’est exactement l’inverse qui se passe. Alors, est-ce qu’il y a des économies à faire dans certains services de la SNCB ? Oui, évidemment. Mais il ne faut pas nécessairement faire une marge de progression, une indexation des moyens de 5 ou 6% », martèle Alain Raviart.
"On est prêt à couper n’importe où et n’importe comment"
Une opinion partagée par le journaliste Christophe Giltay, qui a également critiqué les mesures prises par la SNCB. « Le plus fou, c’est que les gens ont l’impression que l’on se moque d’eux puisqu’à côté de cela, vous avez un discours contre la voiture et l’utilisation du chemin de fer. Vous avez un discours qui parle de l’arrivée du RER à Bruxelles qui permettre de désengorger les routes. Et d’un autre côté, on veut supprimer 20% de crédits à la SNCB. Mais ça, c’est une aberration, une contradiction fondamentale. C’est la preuve que c’est une petite politique à petites échéances parce que l’on veut que ce budget soit en équilibre. Du coup, on est prêt à couper n’importe où et n’importe comment », confirme le chroniqueur.
Christophe Giltay a ensuite repris l’exemple de la privatisation du chemin de fer en Grande-Bretagne à l’époque de Thatcher. Cette situation a abouti à plusieurs catastrophes ferroviaires. « En termes de chemins de fer, la sécurité, cela ne se négocie pas », souligne-t-il avec force.
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