Les patrons de la SNCB et d'Infrabel, Jo Cornu et Luc Lallemand, ont tous les deux fustigé mercredi le retard pris par le déploiement du système de sécurité ETCS. "Google le développerait pendant la pause café", a commenté M. Cornu devant les membres de la commission de l'infrastructure de la Chambre.
Le système européen ETCS de contrôle des trains, doit garantir la sécurité de circulation ferroviaire. Il doit notamment contrôler en permanence la vitesse des trains et les faire freiner automatiquement s'ils brûlent un feu rouge. "C'est un mauvais exemple de développement technologique", a raillé le patron de la SNCB. "Cela fait dix ans que l'on travaille là dessus", mais le projet accumule les retards. "Honnêtement, si cela avait été développé par Google, ce sera l'affaire d'une pause café", a-t-il ajouté.
Jo Cornu a fustigé un système "très difficile à déployer" et "extrêmement coûteux". Parmi les pierres d'achoppement qui ont ralenti le dossier, Infrabel pointe le fait qu'un candidat malheureux ait saisi le Conseil d'État après qu'il n'eut pas décroché le contrat. Celui-ci, d'une valeur d'un demi-millard d'euros, avait été remporté par Siemens-Cofely Fabricom mais ensuite annulé. Finalement, l'action en justice a été abandonnée, ce qui a permis cet été de remettre le contrat précédemment conclu en selle. Le réseau belge doit être équipé du système ETCS d'ici 2022, une échéance à laquelle Luc Lallemant veut encore croire, malgré tous les ralentissements. "Nous mettons toute notre énergie pour rattraper notre retard".
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