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Salah Abdeslam: "La police française n'avait pas les infos des services de renseignement belge, c'est GRAVISSIME"

Salah Abdeslam: "La police française n'avait pas les infos des services de renseignement belge, c'est GRAVISSIME"
 
 

Benoit Lutgen était l’invité politique de Bel RTL, ce matin. Le président du cdH répondait aux questions d’Antonio Solimando. Il estimait inacceptable que les services de renseignement ne collaborent pas davantage en Europe pour faire face efficacement au terrorisme.

La collaboration des services de renseignement sera justement étudiée au niveau européen aujourd’hui à Bruxelles. 

Comment améliorer le fonctionnement des services de renseignements et leur coordination pour détecter la présence de terroristes, les repérer et les arrêter avant qu'ils ne commettent des attentats ? Comment aussi mieux surveiller les frontières tout en restant dans le cadre des accords de libre échange de Schengen ? Ces questions seront sur la table d'une réunion d'urgence des ministre européens de l'intérieur et de la justice cet après midi à Bruxelles.

"La question de la collaboration entre les services de renseignement devra être plus qu’étudiée. Il faudra des réponses aujourd’hui", a estimé Benoit Lutgen.

"Est-il acceptable en Europe que les services de renseignement ne collaborent pas pleinement et ne s’envolent pas l’ensemble des informations ? On aurait pu éviter, si cela avait été le cas, le passage la semaine dernière, samedi matin, d’un terroriste qui est revenu en Belgique. Il a été contrôlé à la frontière par les Français mais ils n’avaient pas l’information des services de renseignement belge. C’est quand même gravissime", a jugé le président des humanistes.

"Cela me fait penser quelque part en son temps, toute comparaison étant ce qu’elle est, à la réalité de l’affaire Dutroux et de la guerre des polices à l’époque. Entre gendarmerie et police, on ne se transmettait pas les informations. Il n’y avait pas de consolidation des données. Il y avait une concurrence féroce entre services de police dans notre pays. Aujourd’hui, les services de renseignement ne se font pas suffisamment confiance, ne participent pas et ne collaborent pas pleinement à la réalité de cette lutte contre le terrorisme au travers de la non-transmission de l’information. J’espère vraiment que cette journée sera consacrée au conseil européen d’abord à cela pour que l’on puisse intervenir efficacement sur le terrain", a conclu le bourgmestre de Bastogne.


 

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