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Pour Rajae Maouane, co-présidente d'Ecolo, le gouvernement a manqué à ses devoirs pendant la crise sanitaire: "On aurait pu mieux faire"

 
 

Invitée sur Bel RTL à 7h50, Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, est revenue sur le baromètre, décidé lors du dernier comité de concertation. Un outil qu’elle salue. La co-présidente d’Ecolo souligne cependant un manque de pédagogie de la part du gouvernement envers la population.

À partir du 27 janvier, un nouvel outil réglera une partie de notre quotidien. Il s’agit du très attendu baromètre Corona, approuvé vendredi dernier lors du comité de concertation. Invitée à 7h50 sur Bel RTL, Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, salue cette mesure. "Je pense que c’est un bon outil. Nous encourageons tous les outils qui sont de nature à éclaircir les perspectives pour les différents secteurs et pour la population. Je pense que c’est important pour la population de comprendre le pourquoi du comment des mesures."

Un "G1000 du Covid"

Selon Rajae Maouane, le gouvernement fédéral a en effet pu manquer de pédagogie et de communication par le passé. "Je pense qu’on peut avoir l’humilité de le reconnaître et c’est parfois quelque chose qui manque en politique, l’humilité. On doit avoir cette humilité de se dire que pendant 18 mois de Covid, parfois, on a manqué de pédagogie, parfois on n’a pas assez entendu la fatigue de la population et parfois, on aurait pu mieux faire certaines choses."

Son parti estime que la population devrait être plus associée aux prises de décisions. Et voici comment. "Nous souhaiterions lancer une espèce de grande expérience démocratique, un G1000 du Covid où on tirerait au sort 1.000 personnes en Belgique qui pourraient être associées à la prise de décision au niveau du Covid. On le fait déjà, notamment à Bruxelles avec les commissions délibératives ou les commissions mixtes. On associe de plus en plus la population aux prises de décisions et c’est important."

"Ce n'est plus une gestion de crise"

La co-présidente d’Ecolo reconnaît tout de même qu’il faut parfois "laisser la latitude aux dirigeants et dirigeantes de prendre des décisions dans l’urgence" lorsque cela est nécessaire. "C’est ce qui a été fait. Maintenant, 18 mois après, on n’est plus dans une gestion de crise, mais dans une gestion de risque. On doit prendre un petit pas de recul et se demander comment on associe davantage et mieux la population aux décisions."

"On doit pouvoir prendre le temps et l’humilité d’expliquer davantage nos décisions", conclut Rajae Maouane.


 

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