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Quel regard porte Herman De Croo, Ministre d'État, sur la situation politique belge actuelle? "Quand j'ai un cheval qui boite..."

 
 

Herman De Croo, député depuis 1968 et réélu dimanche dernier était invité de Christophe Deborsu dans C'est pas tous les jours dimanche.

Face à la situation politique que nous connaissons en Belgique une semaine après les élections, Herman De Croo, qui connait bien les tenants et aboutissants de la politique belge, s'est exprimé sur l'avenir du pays. Et tout d'abord sur le choix du roi de prendre un flamand et un francophone, Johan Vande Lanotte et Didier Reynders comme informateurs. "Est-ce le signe qu'il n'y a pas d'arbitre et que rien ne va plus dans ce pays ?", lui a demandé Christophe Deborsu.

"Le Roi a très bien fait, a répondu Herman De Croo. Il a pris des responsables politiques qui se connaissent bien, de grande envergure, de grande finesse et intelligence politique. Et pourquoi pas deux ?"

Pour lui, ce choix est très intelligent. "Moi je trouve très bien, dans la délicate situation où se trouve le chef de l'État, parce qu'il n'est pas directement couvert par un ministre ou un Premier ministre, il travaille donc sans filet. Il a raison dans la confidence et dans les contacts qu'il a eus, et qu'il aura encore de nombreuses fois, de détourner un peu les projecteurs du palais royal et de les mettre là où ils doivent être : sur la gente politique", a poursuivi le Ministre d'État.


"Quand j'ai un cheval qui boite..."

Il reste plutôt optimiste face à la situation politique du pays qui peut paraître bancale. Il a utilisé cette image qui devrait faire réfléchir pas mal de monde : "Quand j'ai un cheval qui boite, - je suis cavalier depuis 75 ans -, je le mets en prairie. Si ça passe, tant mieux, s'il continue à boiter, encore quelques semaines, il faut avoir un bon vétérinaire… Le temps fait beaucoup plus que le remède."

Il a enfin été soumis au jeu des questions-réponses post-électoral pour lequel il a donné quelques réponses démontrant encore son état d'esprit malgré tout optimiste quant à l'avenir du pays.

À la question "Êtes-vous plus inquiet pour le pays que vous ne l'étiez avant dimanche ?", il a répondu "non". Quand on demande à Herman De Croo si "la Flandre accepterait qu'Elio Di Rupo soit le nouveau premier ministre ?", il répond "peut-être". Enfin, à la question "Le PS et la NV-A finiront-ils ensemble dans la même coalition ?", il a hésité une seconde avant de finalement trancher pour un "oui".

L'avenir nous dira s'il avait vu juste...


 

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