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Prolongation Doel 1 et 2 - L'opposition pointe des "contradictions" de l'AFCN, défendue par le gouvernement

 
 

(Belga) L'opposition PS, sp.a, Ecolo/Groen et cdH s'est évertuée mercredi à la Chambre à relever ce qu'elle juge comme des contradictions de l'Agence nucléaire (AFCN) dans la prolongation des réacteurs de Doel 1 et 2, butant toutefois sur la cohésion affichée par le gouvernement et l'Agence, dans ce dossier qui aboutira devant les juridictions.

La décision de l'AFCN fin septembre de ne pas organiser d'étude d'incidence sur l'environnement avec consultation publique avant la prolongation de dix ans des réacteurs de Doel 1 et 2 était au coeur d'une réunion de la sous-commission sécurité nucléaire à la Chambre. Cette décision, qui va à l'encontre d'un avis du Conseil d'Etat, traduit aux yeux de l'opposition une perte d'indépendance et de crédibilité de l'Agence, accusée de changer d'avis en fonction des décisions du gouvernement. Le député Johan Vande Lanotte (sp.a) en veut pour preuve une note de l'Agence de juillet où est évoquée une récupération du permis d'exploitation avec effet rétroactif, ce qui serait inconstitutionnel. Or, le patron de l'Agence Jan Bens affirme que le permis d'exploitation n'a jamais été interrompu. Un avis d'un cabinet juridique fourni par l'AFCN, concluant à la nécessité d'une étude d'incidence si la loi devait être adoptée telle quelle, n'a par ailleurs pas été suivi par l'Agence, a martelé Jean-Marc Nollet (Ecolo), qualifiant l'Agence de "girouette". "C'est un avis d'un cabinet d'avocats parmi d'autres", a relativisé Jan Bens. Face aux accusations de l'opposition jugeant que l'Agence change ainsi de point de vue en fonction des demandes du gouvernement, les ministres Jan Jambon (sécurité nucléaire) et Marie-Christine Marghem (Energie) ont fait bloc. "J'ai confiance à 100% en cette agence, qui est soumise à des audits réguliers qui se sont toujours avérés positifs", a répondu M. Jambon (N-VA). (Belga)


 

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