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Pourquoi attendre plus d'un an après Charlie Hebdo pour créer un plan d'urgence en Belgique? Richard Miller répond

Pourquoi attendre plus d'un an après Charlie Hebdo pour créer un plan d'urgence en Belgique? Richard Miller répond
 
 

Le député fédéral MR Richard Miller était l'invité de 7h50 d'Antonio Solimando ce matin sur Bel RTL.

Membre de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Bruxelles, Richard Miller explique pourquoi il a fallu attendre plus d'un an après les attaques de Charlie Hebdo pour que le gouvernement fédéral dote la Belgique d'un plan d'urgence national. Par un arrêté royal publié le 1er mai, le gouvernement fédéral a fixé un plan d'urgence national. Le but est d'arrêter un volet de gestion, reposant sur les autorités administratives et judiciaire, et de définir des modalités opérationnelles pour les services concernés (police, renseignement, secours).

Antonio Solimando: Le gouvernement fédéral vient de se doter d'un plan d'urgence national pour savoir quoi faire en cas d'attentat… plus d'un an après les premiers attentats de Paris. Pourquoi faire ça aussi tard? Est-ce que ce n'est pas une preuve d'un état qui est défaillant?

Richard Miller: Premièrement, il ne faut pas laisser croire aux gens qu'il n'y avait rien. Il existe déjà tout un ensemble de procédures. Des procédures qui ont fonctionné, certaines mieux que d'autres. La commission d'enquête fera le travail d'investigation nécessaire. Deuxièmement, dès le moment où le niveau de menace est passé à 3 ou 4, le gouvernement n'est pas resté assis dans un coin à attendre que ça passe. Il y a eu des décisions qui ont été prises, une commission parlementaire pour accélérer le vote des lois antiterroristes a été mise en place.

A. S.: Mais vous ne répondez pas à ma question. Pourquoi on doit attendre aussi longtemps pour avoir un plan précis?

R. M.: Parce qu'il existe un aspect que les citoyens doivent vraiment bien comprendre. Les choses dans une démocratie ne se changent pas en un claquement de doigts. Et lorsque le gouvernement veut prendre des dispositions, il faut veiller aussi à ce que les dispositions antiterroristes n'aillent pas à l'encontre des libertés démocratiques de nos concitoyens. Je vous donne un exemple: le fait de pouvoir garder à vue plus longtemps des personnes suspectées de terrorisme. C'est un élément qui nous paraît, a priori, tout à fait légitime, on ne comprend même pas pourquoi ce n'est pas le cas. Eh bien pour y arriver, cela fait des mois et des mois qu'il y a des discussions, pourquoi? Parce qu'il faut modifier la constitution.


 

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