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Plus de 100.000 personnes signalées pour infractions aux règles corona

Plus de 100.000 personnes signalées pour infractions aux règles corona
 
CORONAVIRUS
 

Les mesures restrictives s'accumulent dans nos vies et certains ont bien du mal à les respecter. Plus de 100 000 personnes ont enfreint les règles anti-coronavirus en Belgique.

Pas moins de 106.119 personnes ont été notifiées par la justice ces derniers mois pour des infractions aux règles liées à la pandémie de coronavirus, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Dans 67.126 cas (63,2%), le dossier a été classé sans suite.

Une perception immédiate a été proposée par la police pour plus de 27.000 personnes, qui ont payé leur amende via un code QR et un terminal, ou ont fait un virement dans les quinze jours ayant suivi le constat. Pour 39.629 personnes, c'est le parquet qui a proposé une transaction pénale. Mais 4.846 d'entre elles n'ont pas payé et font l'objet de poursuites. Enfin, 3.558 personnes ont été directement citées devant le tribunal.

Chaque individu compare sa vie d'aujourd'hui à sa vie d'avant

Les récidivistes n'ont pas droit à la transaction pénale et doivent directement comparaître devant le juge. Une coordination des banques de données permet à la police de repérer ces personnes sur le terrain-même et de les signaler au parquet. Un procureur "corona" a par ailleurs été désigné au sein de chaque parquet, et plusieurs tribunaux de police ont déjà organisé des audiences spécifiquement dédiées à ce type de poursuite, selon M. Van Quickenborne.

Depuis plusieurs semaines, les hommes et femmes politiques le répètent: la "population est fatiguée et ils/elles le comprennent". Selon le criminologue Michael Dantinne, ce discours empathique peut être contre-productif. Il était interrogé par nos collègue de Bel RTL: "Aujourd'hui, on sent qu'il y a un sentiment de privation. Il a été mesuré. On sait en criminologie que c'est quelque chose qui peut jouer un rôle central. (...) Chaque individu compare sa vie d'aujourd'hui à sa vie d'avant. Il faut éviter de cultiver cela. Plus on exacerbe ce sentiment de privation, plus ça crée une légitimité à transgresser. Je pense qu'un certain nombre de discours très empathiques peut-être politiquement et électoralement vendeurs. On voit le changement de ton qui est en train de s'opérer.   


 

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