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Philippe Lamberts: "Charles Michel ne met pas un pied de côté si Bart De Wever ne l’autorise pas"

Philippe Lamberts: "Charles Michel ne met pas un pied de côté si Bart De Wever ne l’autorise pas"
 
 

Phillipe Lamberts, le député européen Ecolo, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Martin Buxant l’interroge sur les mouvements sociaux et la volonté de concertation des autorités fédérales.

Philippe Lamberts: Je comprends que la marmite commence à bouillir sérieusement. On a parlé d’un tax shift en Belgique, d’une remise à plat fiscale. On en est très loin. Notre système reste profondément inégalitaire. Si vous vivez des revenus du travail en Belgique, vous êtes très vite au taux marginal d’imposition. Alors que si vous vivez de votre capital, de vos actions, de vos obligations, de vos actifs immobiliers et bien vous contribuez extrêmement peu. La Belgique est un paradis fiscal mais pas pour tout le monde.

Martin Buxant: La Belgique justement vient de se faire taper sur les doigts par la Commission européenne pour son budget. Est-ce que ça veut dire que ce gouvernement fédéral n’était pas crédible avec ce budget?

P.L.: Je pense en tout cas qu’une partie des mesures présentées par le gouvernement fédéral, en particulier le tax shift et on a parlé de la taxe caïman, n’était pas crédible. Et donc la Commission européenne l’a pointé. Ceci étant, la Commission n’est pas toujours en pointe pour défendre la justice fiscale.

M.B.: Les organisations syndicales retournent au bras de fer avec le gouvernement. Est-ce qu’elles ont raison de précéder de la sorte, vu qu’elles n’ont pas obtenu grand-chose jusqu’à maintenant?

P.L.: En tout cas, on ne peut pas dire que ce gouvernement a fait preuve d’une volonté de concertation très développée. Alors on entend Kris Peeters qui se veut un petit peu l’aile gauche mais est-ce qu’il y a une véritable concertation? Je ne pense pas. Quand on sait que le vrai maître de ce gouvernement s’appelle Bart De Wever, qui mène une croisade antisyndicale. Clairement, on voit que Charles Michel, il obéit à son chef.

M.B.: en quoi, c’est le maître du gouvernement?

P.L.: Ca veut dire tout simplement que Charles Michel opère sous le contrôle de Bart De Wever et ne met pas un pied de côté si Bart De Wever ne l’autorise pas.


 

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