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L'arrangement de Paul Furlan: il fait gérer ses sociétés privées par un ami qui est aussi employé dans son cabinet

 
 

Les suites de l'affaire Publifin. Il ne se passe plus un jour sans de nouvelles révélations concernant le ministre wallon Paul Furlan. A la veille de l'examen de la motion de méfiance à son encontre, au parlement wallon, l'hebdomadaire Le Vif affirme que le ministre a confié la gestion de ses affaires privées à un ami et collaborateur de son cabinet ministériel. Dans l'attente de la séance houleuse de demain, l'intéressé a remis le rapport de son administration sur les rémunérations des intercommunales. Le rapport est très critique à l'égard des politiques.

Au moment de devenir ministre wallon, Paul Furlan (PS) a dû renoncer à son rôle d'administrateur de ses sociétés privées de locations de biens immobiliers, de gestion de magasins de vêtements et aussi actives dans les assurances. Mais ce mercredi, l'hebdomadaire Le Vif, nous apprend qu'il a donné ce statut à Philippe Tison, un proche au niveau politique mais aussi avec qui il travaille à l'heure actuelle dans son cabinet. Dans ces sociétés, le ministre Paul Furlan possède par ailleurs toujours des parts. 

Nos confrères du "Vif" indiquent également que "Philippe Tison gère donc les affaires privées du ministre qui l'emploie sur les fonds publics attribués à son cabinet." Paul Furlan a alors précisé que ces mandats sont réalisés à titre gratuit. "Si un administrateur quitte une société, il est logique qu'il soit remplacé", dit-il.

Pour rappel, Philippe Tison est le bourgmestre d'Anderlues, commune située dans l'arrondissement de Thuin, une ville qui est dirigée par Paul Furlan.


Paul Furlan face à l'opposition

Paul Furlan à nouveau sur le grille demain face à l'opposition qui demande sa démission. Dans un rapport transmis au Parlement suite au scandale des rémunérations des intercommunales, l'administration épingle une responsabilité politique.

"Une meilleur rédaction du texte de loi aurait probablement permis d'éviter ces regrettables dérives", indique le rapport. Le sous-entendu vise la majorité PS-cdH à l'origine du décret mais les documents pointent également la responsabilité des administrateurs de l'intercommunale Publifin et de son conseil d'administration soumis à des règles de déontologies.

"Les administrateurs s'engagent à assumer pleinement leur mandat et participer avec assiduité aux réunion...", indique un autre passage du rapport. "S'il devait s'avérer que ces obligations n'ont pas été respectées, il revenait au conseil d'administration de prendre les mesures de sanction".

Reste la question de la légalité des rémunérations perçues par les mandataires et là l'administration ne se prononce pas. Le rapport conclut que quelque soit les suites judiciaires réservées à cette affaire, la rémunération de mandataires sans que leur présence ne soit exigée apparaît contestable sur le plan étique.  


 

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