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Le conseil d'administration de Nethys a démissionné: que va-t-il se passer maintenant?

 
 

Les administrateurs de Nethys ont annoncé leur démission dimanche soir par voie de communiqué. "Ils ne sont pas prêts à participer à la remise en cause d'un plan stratégique indispensable au redéploiement de la région liégeoise", justifient-ils.

Les membres du conseil d'administration de Nethys ont annoncé leur démission dimanche en début de soirée. Cette démission intervient après que, plus tôt dans la journée, le gouvernement wallon avait annoncé avoir pris trois arrêtés cassant les ventes, par Nethys, des parts de cette dernière dans le câblodistributeur Voo, la société d'énergie éolienne Elicio et la firme de services informatiques Win. A cause du manque de transparence dans ces ventes. De soupçons de conflits d'intérêts. On suspecte aussi à Nethys de privatiser les profits, mais de collectiviser les pertes. Nethys, on le rappelle, est un groupe actif dans les télécoms et l'énergie, il est chapeauté par l'intercommunale liégeoise Enodia, ex-Publifin.


Que va-t-il se passer maintenant ?

Dans l'immédiat, des réunions. Au sein du PS liégeois, par exemple. Le conseil d'administration de l'intercommunale Enodia, le nouveau nom de Publifin aussi, structure dont Nethys est une excroissance privée. Il faut remplacer la direction de Nethys, et nommer en principe de nouveaux administrateurs.


Toutes les têtes vont tomber, y compris celle de Stéphane Moreau ?

C'est la question à 1 million d'euros. Soit l'équivalent du salaire de l'homme d'affaires liégeois. Son départ a déjà été annoncé, planifié, souhaité, par tant de gens depuis deux ans. Et jamais il ne s'est concrétisé. Même les actions judiciaires, qui vont s'ouvrir après la décision du gouvernement wallon hier, ne sont pas une garantie. On rappelle que Stéphane Moreau et les dirigeants de Nethys sont déjà poursuivis à de multiples reprises. Pour certains faits, il est en train de négocier une transaction pénale avec le parquet.


Est-ce que cela aura des implications pour les communes et les filiales ?

Cela pourrait. Les ventes annulées des trois filiales de Nethys, ça fait des mécontents. Les acheteurs peuvent s'estimer lésés. Et donc engager des procédures, pour se faire dédommager. Et dans ce cas, ce sont les actionnaires publics, les communes, les provinces,... qui devraient éponger les pertes.

Ce lundi matin sur Bel RTL, Alda Gréoli, chef de groupe au parlement de la fédération Wallonie Bruxelles pour le CDH, a réagi:


 

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