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Taxe sur les boissons sucrées: l'exode vers la France est déclaré ?

  • Taxshift: la hausse des accises sur les boissons sucrées fâche les producteurs

  • Taxshift: comparaison des prix des sodas en Belgique et en France

 
 
 

Taxer plus les boissons sucrées, dans le cadre du taxshift. Le secteur du commerce est contre. Pour coméos (la Fédération belge du commerce et des services), c'est un encouragement à aller faire ses courses dans les pays voisins.

Coméos, la Fédération belge du commerce et des services, redoute les effets négatifs de l'augmentation des accises sur les boissons sucrées, les sirops, le thé et le café. C'est une des mesures du taxshift présenté ce week end par le gouvernement. Pour Comeos, sachant qu’un Belge sur deux habite à moins de 50 km d'une frontière, c'est un encouragement à faire encore plus d'achats de l'autre côté des frontières ce qui représente déjà une perte de deux milliards et demi d'euros par an pour les supermarchés belges.


"Allez acheter à l’étranger"

Conséquence de cette augmentation des taxes, il faudra compter 3 centimes de plus pour un litre de soda,1 centime de plus pour une cannette. Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, était au micro de Chantal Monet pour RTL-TVi: "En tant que tel, ce n’est pas énorme. Mais cela s’ajoute à des taxes qui existent en Belgique et qui n’existent pas en France. Exemple, la bouteille d’eau en Belgique coûte aujourd’hui 50% de plus qu’en France. On donne comme message aux Belges 'allez acheter à l’étranger'. De toute façon à l’avenir, la différence sera encore plus forte."


Maggie De Block, ministre du gouvernement Michel, trouve précipitée cette taxe

La taxe sur les boissons sucrées que l'opposition voit comme une hausse d'impôt et non une mesure de santé publique, eu égard notamment à la faiblesse du rendement escompté, aurait mérité d'être étudiée de manière plus approfondie, a admis lundi la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block.


Une étude attendue

Le taxshift est arrivé plus vite que prévu, a reconnu Mme De Block sur les ondes de la VRT. La ministre aurait souhaité attendre les résultats d'une étude que doit publier le mois prochain l'Institut de la Santé publique sur les habitudes alimentaires des Belges. "Nous pensions pouvoir tirer de cette étude les conclusions qui s'imposent. On a accéléré les choses. C'est une première étape et on continue de plancher sur ce dossier", a-t-elle précisé.


Toutes les boissons taxées sans discernement, selon l'opposition

La ministre s'attache à mettre en oeuvre un plan global pour une alimentation saine qui se concentrera sur les sucres, le sel, les mauvaises graisses, l'alimentation à l'école et la quantité d'aliments ingérés par les Belges. L'opposition a pour sa part relevé que la taxe décidée samedi visait toutes sortes de boissons, sucrées, non sucrées, "light', preuve ultime, selon elle, que l'objectif du gouvernement était de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat en taxant le consommateur et non pas de modifier les habitudes alimentaires.


 

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