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Lutgen veut réunir les francophones: "Ce n’est pas le retour du communautaire"

Lutgen veut réunir les francophones: "Ce n’est pas le retour du communautaire"
 
 

Benoît Lutgen, le président du cdH, est l’invité de la rédaction de Bel RTL. Interrogé par Martin Buxant, il explique sa volonté de réunir les partis francophones.

Martin Buxant: C’est le retour du communautaire. Vous demandez une réunion des partis francophones. Pourquoi?

Benoît Lutgen: Ce n'est pas le retour du communautaire. Se réunir entre francophones, c’est d’abord voir l’avenir de l’ensemble des francophones de Wallonie, de Bruxelles, de l’ensemble des entités fédérées et même de l’étranger, de l’ensemble de notre pays.
 
M.B.: Ce serait quoi le menu précis de cette réunion ?

B.L. : C’est de voir sur le plan économique, sur le plan de la formation de nos territoires respectifs. Faire en sorte que Bruxelles qui est cette communauté métropolitaine importante, internationale, puisse rayonner au-delà de ses frontières et apporter aussi de la croissance en Wallonie. La Wallonie qui est aussi un espace à la fois de nature mais de développement économique important, qu’on puisse travailler ensemble par-delà les clivages politiques, les jeux d’opposition et de majorité qui ne font pas avancer l’ensemble de la cause francophone.

M.B.: Sur le fond, c’est aussi la re-répartition des compétences entre francophones ?

B.L. : Non, c’est d’abord un projet sur le plan social, économique, environnemental entre francophones pour quelque part voir la destinée de l’ensemble des francophones pour les 20 prochaines années et on doit le faire au-delà de nos sensibilités politiques. On doit pouvoir avoir un dénominateur commun fort pour avoir quelque part des francophones plus forts demain dans une Belgique renforcée. Donc, ce n'est pas faire du communautaire, ce n'est pas faire de la tuyauterie. Beaucoup adore cela. Mais ça n’a pas de sens de commencer par la tuyauterie, c’est comme si vous disiez qu’une entreprise commence par dire : ‘On va faire 12 départements, ou 7 ou 9, avant même d’avoir produit quelque chose. Non, la question ne se pose pas comme ça. C’est d’abord connaître son destin et choisir quelque part son avenir et ne pas subir l’avenir comme ce fut le cas par le passé au niveau des francophones.

M.B.: Le destin, justement c’est quoi ? Une nation francophone à long terme. Qu’est-ce que vous imaginez comme projet francophone ?

B.L. : Non, la nation, c’est notre pays, c’est la Belgique qu’on aime beaucoup.
 
M.B.: Ca ça ne bougera pas ?

B.L.: Ca ne bougera certainement pas et ça bougera certainement encore moins si les francophones se mobilisent. La solution elle vient aussi des francophones dans leur destin choisi et pas subi.


 

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