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Tout a commencé par un couac chez le Roi: ce lundi devait être une journée politique classique mais rien ne s'est passé comme prévu

 
 

Ce lundi devait être une journée politique classique, comme on en connaît tant en Belgique suite à des élections. Vers 15h30, une grosse berline noire arrive au Palais de Bruxelles. À l'intérieur se trouvent les préformateurs: Rudy Demotte (PS) et Geert Bourgeois (N-VA). Ils ont rendez-vous avec le Roi Philippe pour lui remettre leur rapport. Pour rappel, le 8 octobre le chef de l'État les avait chargés d'"examiner les bases concrètes en vue de la formation d'un gouvernement fédéral autour de leurs partis respectifs, et ceci avec les quatre autres partis impliqués dans les discussions".

Ce lundi, les deux politiques se présentent donc à la porte du souverain. Dans la cour du palais, le nationaliste flamand patiente avec un petit dossier jaune (une couleur hautement symbolique en Flandre), tandis que le socialiste se présente avec un dossier rouge (en référence au coq wallon ou au rouge socialiste?).

C'est là que le premier couac survient: Geert Bourgeois et Rudy Demotte sont arrivés trop tôt! Le Roi n'est pas encore prêt à les recevoir.

 

Quelques instants d'attente plus tard, ça y est: le Roi descend dans la cour pour accueillir les préformateurs qu'il a nommés. Ce petit problème semble ridicule, mais c'était que le premier de la journée.

Les préformateurs annulent leur conférence de presse en dernière minute

Les préformateurs passent environ une demie heure chez le Roi. Ils lui annoncent qu'ils ne veulent pas continuer leur mission. Au terme de leur rencontre, ils ont même déjà prévu de rencontrer la presse. C'est là qu'arrive un nouveau problème. Il nous est raconté par notre journaliste Loïc Parmentier. "Les deux préformateurs devaient faire une conférence de presse au Parlement. Tout était prévu et ils avaient réservé une salle. Mais visiblement, le climat politique est assez sensible et tout a été annulé", décrit-il.

Le Roi convoque les patrons des préformateurs

Il n'y a donc pas eu de déclaration. Au contraire, il y a eu une surprise. Pour la découvrir, retour au Palais royal en fin d'après-midi. "Le Roi Philippe est resté dans ses bureaux et a décidé de continuer ses consultations dès ce lundi soir. Les préformateurs PS et N-VA ne veulent plus travailler pour leur mission. Le Roi a donc décidé de convoquer leurs patrons: comprenez le patron des socialistes francophones et le président des nationalistes flamands", explique Loïc Parmentier, notre journaliste politique.

 

C'est vers 16h30 que Paul Magnette fait son arrivée. Quant à Bart De Wever, le président de la N-VA, il se présente peu avant 19h.

> Paul Magnette s'exprime après avoir vu le Roi

En attendant, le Roi n'a toujours pas mis fin officiellement à la mission des préformateurs. "Le Roi tient sa décision en délibéré et entame des consultations", a communiqué le Palais royal.

C'est donc dans ce climat que s'achève une journée politique chaotique... et qu'on en revient quasiment à la case départ. "Oui, on pourrait même dire un retour à la case blocage. C'est bien simple, ce soir personne ne peut dire ce que va être le monde politique belge dans les prochaines heures ou mardi, c'est impossible. Le Roi avait tenté un duo d'informateurs, Vande Lanotte-Reynders, pas de compromis. Le Roi avait tenté un duo de préformateurs, Demotte-Bourgeois, pas de compromis non plus. Seulement le constat que socialistes et nationalistes flamands ne veulent pas monter ensemble dans un gouvernement fédéral", a expliqué notre journaliste Loïc Parmenter en direct dans le RTL INFO 19H.

Le Roi va donc devoir être créatif. Pour cela, il a décidé de mener une série de consultations. Elles ont donc débuté avec Paul Magnette et Bart De Wever pour le PS et la N-VA. Elles se poursuivront ce mardi avec des membres du MR, de l'Open VLD (libéraux flamands) ou encore le président des socialistes flamands.

Le Roi parviendra-t-il à trouver une solution? "C'est assez simple pour le Roi. Soit il trouve une formule peut-être magique, et on renoue avec cette tradition qu'on connaît en Belgique: le compromis. Soit la crise politique continue encore un peu plus", a commenté Loïc Parmentier.


 

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