Les patientes atteintes d'endométriose, soit une femme sur dix, estime-t-on, doivent souvent parcourir un long chemin pour obtenir un diagnostic et des soins appropriés. Une étude à grande échelle menée par la mutualité chrétienne (MC) montre que la maladie et le parcours semé d'embûches qui y est associé ont un impact non négligeable.
L'endométriose est une maladie chronique caractérisée par la présence de tissus semblables à l'endomètre en dehors de l'utérus. Cela provoque des symptômes tels que des douleurs pendant les règles, ainsi que pendant et après les rapports sexuels, des problèmes de stérilité... Il n'existe actuellement aucun traitement qui permette de guérir définitivement.
De nombreuses années s'écoulent entre les premiers symptômes et le début d'un traitement adéquat, selon la MC. Certaines patientes consultent plus de 12 gynécologues différents en l'espace de trois ans. "Nous constatons que les patientes doivent expliquer leurs symptômes à de nombreux prestataires avant d'obtenir l'écoute recherchée et des soins appropriés", explique Elise Derroitte, vice-présidente de la MC.
La consommation de médicaments par ces femmes est également préoccupante : 34% d'entre elles ont consommé des opioïdes (une forme d'analgésique puissante et addictive) en 2022. Elles sont près de 2,5 fois plus nombreuses à le faire que chez les autres femmes
En outre, les femmes en situation socio-économique précaire ont également un moindre accès aux soins pour l'endométriose, selon l'étude. Le coût à charge des patientes est en moyenne de 641 euros par an. Dans le pire des cas (pour 5 % des personnes hospitalisées ou en incapacité de travail à cause de l'endométriose), le coût dépasse même 4.695 euros.
L'endométriose a également un impact sur le fonctionnement professionnel des patientes, puisque 25 % des femmes atteintes ont été en incapacité de travail au moins un jour en 2022, contre 12 % des autres femmes.
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