Tous les enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles, de même que le personnel administratif et technique des écoles, sont appelés à se croiser les bras mardi pour une journée de grève, la première depuis l'installation de la nouvelle majorité MR-Engagés en juillet dernier.
Plusieurs piquets filtrants sont annoncés devant différents établissements, ainsi que la distribution de tracts dans plusieurs centre-villes de Wallonie.
Si les cours seront à coup sûr perturbés par cette grève, rappelons toutefois que les écoles sont tenues d'accueillir les enfants en garderie ce jour-là.
Réunis en front commun, les syndicats entendent dénoncer par cette action les économies que la nouvelle majorité va, selon eux, imposer à l'enseignement.
Ce n'est d'ailleurs sans doute pas une coïncidence, cette grève intervient au moment où le parlement de la FWB examinera le projet de budget pour 2025.
Les organisations syndicales redoutent des mesures qui nuisent à la qualité mais aussi à l'accessibilité de l'enseignement, l'un des piliers de la démocratie.
Les syndicats s'inquiètent particulièrement d'une nouvelle détérioration des conditions de travail des enseignants ainsi que de leur statut.
En ligne de mire, la décision polémique de la nouvelle majorité MR-Engagés de mettre fin à la staturisation des enseignants au profit de contrats à durée indéterminée.
En plus de cela, à l'analyse du projet de budget 2025, le secteur craint aussi une réduction des moyens pour l'enseignement qualifiant. Les syndicats estiment l'impact à quelque 500 emplois au moins.
Ils fustigent aussi la réduction budgétaire annoncée pour les établissements relevant de Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE, ex-Communauté française), ainsi que la diminution des dotations aux établissements supérieurs à hauteur de 6,5 millions d'euros.
De son côté, le gouvernement justifie ces mesures d'économies par la situation budgétaire dégradée de la FWB. Il assure toutefois que les "missions essentielles" de l'enseignement ne seront pas affectées.
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