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Les citoyens n'auront aucune réponse: nous avons essayé, mais Pascale Peraïta refuse de s'expliquer sur le Samusocial

 
 

Convoquée devant la commission Samusocial du parlement bruxellois, Pascale Peraïta a invoqué son droit au silence. L'ancienne directrice du Samusocial et ex-présidente du CPAS bruxellois a affirmé ne vouloir "répondre à aucune question".

Ça suffit!

Lorsqu'elle a quitté la commission, nos journalistes ont abordé et suivi Pascale Peraïta, pour lui demander si elle pouvait fournir une explication sur la situation au Samusocial, sur ses revenus, et dans quel état elle se sentait. Aucune réponse. Nous lui avons demandé pourquoi elle refusait de répondre aux questions des commissaires. "Parce qu'il y a une instruction secrète", a-t-elle répondu nonchalament.

Rappelons cependant que le droit au silence de Mme Peraïta ne vaut que pour les questions qui pourraient impliquer sa responsabilité civile ou pénale. Elle pourrait donc s'exprimer sur de nombreux autres points. Mais non. Mme Peraïta ne veut pas. Rappelons également qu'elle était jusqu'à il y a peu une mandataire publique, élue par la population. Elle avait donc une responsabilité envers les citoyens. Des citoyens qui, aujourd'hui, se posent énormément de questions sur la façon dont elle a géré le Samusocial et le CPAS bruxellois. Des organismes censés venir en aide aux plus démunis.

Notre équipe a encore essayé de la faire réagir. Non pas pour l'embêter, mais bien pour tenter de fournir un témoignage au public… "Ça suffit!", a-t-elle réagi.

Mme Peraïta, l'un des protagonistes-clé du scandale du Samusocial, s'en est ensuite allée. Laissant sans réponse plus de 200 questions prévues par les membres de la commission.


Les casseroles derrière Pascale Peraïta

Assistante sociale de formation, elle prend en 1999 la direction du Samusocial de Bruxelles. Deux ans plus tard, elle veut engager un co-directeur financier, mais le montant du salaire pose problème. A la même époque, un don d’une synagogue, non déclaré, est reversé au noir, sous forme de prime, à quelques travailleurs sociaux de l’ASBL.

En 2013, nouvelle révélation, Pascale Peraïta reçoit des primes de plus de 33.000 euros par an pour horaire décalé. Son salaire s'élève alors à près de 200.000€. Elle bénéficie pourtant d’un logement à loyer modéré mis à disposition par le CPAS de la ville.

En décembre 2013, elle succède à Yvan Mayeur comme présidente du CPAS et quitte la direction du Samusocial. En 2017, le député Ecolo Alain Maron révèle que la directrice a bénéficié de 15.000 à 19.000 € brut par an de jetons de présence pour des réunions parfois au restaurant et qui n’ont pas laissé de trace.

Ce mardi, nous vous avons révélé en exclusivité qu'elle a tenté de faire bénéficier sa maman d'une couverture santé à laquelle elle n'avait pas droit.

Pascale Peraïata a démissionné du CPAS, puis du conseil communal de la ville, et elle est exclue du PS.


 

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