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Le ministre wallon de l'Agriculture René Collin veut une refonte de l'AFSCA: "Il faut repartir d'une feuille blanche"

 
 

Le ministre wallon de l'Agriculture, René Collin, a ressemblé mardi les représentants des organisations professionnelles wallonnes, les structures d'encadrement et de transformation ainsi que les représentants du SPW afin de faire le point sur l'ensemble de l'affaire Veviba et de ses répercussions sur la filière bovine wallonne.


"Nous voulons trouver une solution pour sortir de cette crise", a indiqué René Collin (CDH). Afin d'assurer la qualité des contrôles, le ministre propose une refonte totale de l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA). "Il faut repartir d'une feuille blanche et redéfinir le modèle. L'auto-contrôle a montré ses limites, il faut contrôler le contrôleur. Sur le plan théorique tout était parfait mais en fait le système était totalement inopérant et permettait des tricheries élémentaires. L'AFSCA a fauté, la justice donnera ses conclusions mais il faut en tirer les leçons", a-t-il dit.

René Collin prône également un système plus adapté à tous. "On ne peut plus être aussi oppressant pour les petits artisans et petites PME alors que le système était laxiste pour la grande industrie". Une autre solution préconisée par le ministre wallon de l'Agriculture est de créer une coopérative d'agriculteurs. "L'intérêt est que les éleveurs soient au coeur de l'outil afin de pouvoir contrôler et de pouvoir peser dans la filière car ce sont souvent eux qui sont fragilisés dans cette chaine agro-alimentaire", a-t-il conclu.

Une priorité soulignée par les différents participants de cette rencontre, c'est l'amélioration de la traçabilité: Joseph Ponthier, président de la Fédération Wallonne de l'agriculture: "Le bétail, il faut l'identifier dès la naissance, jusqu'à l'abattage. Et après il y a une identification par lot. Il serait essentiel que dans ces lots, on puisse dire qu'il y a des bêtes qui viennent de tel et tel élevage".

Enfin, "Il faut regagner la confiance du consommateur" s'accordent les différents spécialistes du secteur, "mais cela est difficile à imaginer sans le retrait total du groupe Verbist qui représente 30% du marché belge de la viande bovine". 


 

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