À l'appel du collectif Students for Palestine, une centaine de personnes ont manifesté jeudi dans les rues de Louvain-la-Neuve, pour fustiger l'action d'Israël à Gaza et désormais au Liban, et appeler une nouvelle fois l'UCLouvain à un boycott académique des projets de recherche impliquant des universités israéliennes. Les participants ont marché de la Grand-Place à la place de l'Université, scandant des slogans contre Israël et contre l'UCLouvain qualifiée de "complice"'.
Le collectif, lors de la dernière année académique, avait occupé un bâtiment du campus de Louvain-la-Neuve et l'action de jeudi constitue une relance de ses activités pour maintenir la pression sur l'UCLouvain. Les responsables indiquent qu'il n'y a pas eu d'avancées sur leurs revendications depuis le mois de juillet dernier. Lundi prochain, un conseil académique doit se réunir et discuter du comité d'éthique dont les protestataires demandent qu'il se penche sur tous les projets de recherches menés en collaboration avec les universités israéliennes. Lors de l'action de jeudi, ils ont déjà demandé que l'ensemble de ces projets soient stoppés.
Les participants ont aussi respecté une minute de silence pour les victimes du conflit en cours, dénoncé les violations du droit international par Israël, et scandé des slogans assez radicaux glorifiant la "résistance armée" palestinienne.
La position de l'Université n'a pas changé: dès les premières manifestations l'an dernier, elle avait précisé que les liens institutionnels entre l'UCLouvain et des universités israéliennes, dont les manifestants demandent la suppression, n'existent pas. Dix projets de recherches ne liant pas les institutions entre elles mais impliquant des chercheurs de l'UCLouvain et des chercheurs israéliens existent. Comme tous les projets de recherches, ils font l'objet d'une évaluation éthique par un comité d'éthique qui fonctionnait déjà au sein de l'Université, et qui a été amplifié l'an dernier.
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