En ce moment
 
 

La réforme de l'impôt des sociétés du gouvernement Michel suscite beaucoup de questions: "Qui va payer la facture ?"

 
 

Au lendemain de la présentation de son accord d'été sur le budget et un nouveau paquet de mesures socio-économiques, le gouvernement fédéral était entendu ce jeudi par le parlement. La réforme de l'impôt des sociétés et les réformes en matière d'emploi ont occupé les discussions des parlementaires.

La réforme de l'impôt des sociétés annoncée mercredi par le gouvernement fédéral suscite de nombreuses questions. Si les groupes de l'opposition ont affiché leur soutien au principe de cette initiative, ils ont en revanche exprimé ce jeudi, au parlement, leurs doutes sur la soutenabilité financière de l'opération et ont pressé de questions le premier ministre sur le contenu précis de la réforme.

Le gouvernement a annoncé que les conséquences budgétaires de la réforme seraient neutres et que ses effets retour serviraient à poursuivre l'assainissement des finances publiques.


"Comment allez-vous faire pour trouver 4 milliards ? "

Selon le PS, invoquant les prévisions du Conseil supérieur des Finances, la réforme coûtera au contraire au moins 4 milliards d'euros dans un contexte où le retour à l'équilibre budgétaire est une nouvelle fois reporté. "Comment allez-vous faire pour trouver 4 milliards alors que vous ne parvenez pas à combler le déficit budgétaire?" a demandé le député Ahmed Laaouej (PS) qui redoute des économies dans la sécurité sociale. Cinq cent millions d'euros sont d'ailleurs annoncés dans ce domaine.

Le ton était le même chez les écologistes. "Qui va payer la facture? Jusqu'à présent, cela a été trop souvent les plus faibles", a renchéri Gilles Vanden Burre (Ecolo).


"Nous ne sommes pas rassurés"

La réforme de l'impôt des sociétés est la deuxième grande réforme fiscale du gouvernement Michel après le "tax shift" de 2015 qui suscite également des questions sur ses conséquences budgétaires.

"Quand on voit les malentendus du tax shift, nous ne sommes pas rassurés", a expliqué Benoît Dispa (cdH).


 

Vos commentaires