En ce moment
 
 

Le Roi Philippe reçoit Sophie Wilmès: elle devient officiellement Première ministre

 
 

La ministre du Budget Sophie Wilmès, libérale francophone de 44 ans, a été nommée ce dimanche par le Roi Philippe Première ministre en affaires courantes en remplacement de Charles Michel. Elle devient la première femme à occuper ce poste en Belgique.

Sophie Wilmès, reçue en audience par le roi Philippe, est "nommée comme Première ministre", a annoncé le Palais royal sur Twitter, publiant une photo du monarque à côté de la nouvelle cheffe d'un gouvernement en affaires courantes. Mme Wilmès succède ainsi à Charles Michel, qui doit prendre le 1er décembre la présidence du Conseil européen et avait annoncé qu'il quitterait ses fonctions "au plus tard début novembre".

Désignée samedi soir par un comité ministériel restreint, rappelons qu'elle se retrouve à la tête d'une équipe sans majorité au Parlement.

Un tweet a été intégré à cet endroit.
Vous devez accepter les cookies de réseaux sociaux et le partenaire 'twitter' pour afficher ce contenu.

La rencontre a été suivie de la prestation de serment de David Clarinval en tant que ministre du Budget et de la Fonction publique, chargé de la Loterie nationale et de la Politique scientifique.

> Trois éléments expliqueraient le choix de Sophie Wilmès

> Qui est Sophie Wilmès, politique francophone mais citoyenne flamande?

Née en janvier 1975, ancienne élève de l'Institut des hautes études des communications sociales (IHECS), Sophie Wilmès a fait ses débuts en politique comme conseillère communale à Uccle en 2000.

Son fief électoral a ensuite été Rhode-Saint-Genèse, commune cossue située au sud de la capitale. Considérée comme une proche de Charles Michel, président du Mouvement réformateur (MR), Mme Wilmès est devenue députée en 2014 et est entrée au gouvernement fédéral en septembre 2015.

Les affaires courantes ne nous laissent pas énormément de possibilité d'action

Arrivant à la tête d'un gouvernement d'affaires courantes, Mme Wilmès (MR) a d'emblée reconnu que son périmètre d'action était limité. "C'est un grand honneur, une grande responsabilité que j'envisage comme un travail de continuité. Les affaires courantes ne nous laissent pas énormément de possibilité d'agir, et j'appelle donc à la formation d'un gouvernement de plein exercice au plus vite", a-t-elle affirmé. "Je suis une personne de dialogue, et il y aura un dialogue à installer" avec le Parlement, a répondu l'ex-ministre du Budget.

Elle juge "irresponsable" l'épisode de ce jeudi, quand un amendement budgétaire du PTB créant un fonds d'urgence "blouses blanches" a été adopté avec le soutien des socialistes, des écologistes et de l'extrême droite. Si elle reconnaît sans peine la nécessité de soutenir davantage le secteur des soins de santé, elle déplore l'adoption de cet amendement "sans débat de fond ni connaissance budgétaire".

Première femme à occuper le poste de Première ministre dans l'histoire de la Belgique, Mme Wilmès n'a pas insisté sur ce point. "Toute ma vie, j'ai mis en avant l'égalité hommes-femmes. Ce gouvernement l'a fait aussi. Je n'aurai pas à beaucoup plaider pour continuer sur cette voie. On n'aura pas attendu Sophie Wilmès pour agir à cet égard", a affirmé la nouvelle cheffe du gouvernement.


 

Vos commentaires