En ce moment
 
 

Jan Jambon réagit à la photo d'Aylan, 3 ans, échoué sur une plage turque: "C'est notre responsabilité d'y travailler" (vidéo)

Jan Jambon réagit à la photo d'Aylan, 3 ans, échoué sur une plage turque: "C'est notre responsabilité d'y travailler"
 
 

Ce matin, dans l’Invité de 7h50, Martin Buxant recevait Jan Jambon. Le ministre de l’Intérieur (N-VA)a notamment abordé l’arrivée massive de migrants en Europe, et en Belgique. Selon lui, certains pays devraient prendre leurs responsabilités. Il a également réagi à la publication de la photo du petit Aylan, échoué sur une plage turque alors qu'il tentait de fuir la Syrie avec ses parents.

L'image est en Une de la plupart des quotidiens et sites d'information: Aylan, 3 ans, a perdu la vie, lorsque l'embarcation qui devait l'emmener loin de la guerre syrienne a chaviré. Son corps a été retrouvé échoué sur une plage de Bodrum, en Turquie. Un endroit prisé par les touristes.

Interrogé par Martin Buxant sur la photo du ce petit Syrien, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a répondu qu'elle l'avait évidemment touchée et que la gestion de cette crise de l'asile était de "notre responsabilité".

Martin Buxant: On est confronté à une crise de l'asile sans précédent avec des milliers de candidats réfugiés qui arrivent en Europe, en Belgique, vous avez vu la photo de ce petit enfant échoué sur une plage en Turquie? Ça vous a secoué?

Jan Jambon: Qui n'a pas vu cette photo? Je dis parfois qu'une image en dit plus que mille mots. Là, c'en est la preuve. Ça nous touche tous. Il faut y travailler, c'est notre responsabilité.

M B: Le secrétaire d’Etat à l’asile, votre collègue Théo Francken, ouvre des milliers de places d’accueil. Il fait bien son job ?

J J: Théo, lui aussi, avec ses services, il travaille jour et nuit. Il fait bien son job, mais il y a des limites. Ce qu’on voit, c’est que quelques pays en Europe prennent leurs responsabilités, et la Belgique est entre eux, mais il y a d’autres pays où rien ne bouge. C’est pour cela que je pense…

M B: On ne doit pas tout accueillir en Belgique, c’est cela que vous dites ?

J J: On ne doit pas tout accueillir en Belgique, il faut avoir une solidarité en Europe aussi sur ce plan-là.

M B: Théo Francken vient de déclarer qu’il allait déposer une nouvelle proposition pour avoir un nouveau statut pour les réfugiés, un statut temporaire. Ça veut dire quoi ce nouveau statut ?

J J: On a autant de gens qu’on doit accueillir ici, qu’on doit voir ce qu’on peut donner comme sécurité sociale…

M B: Ca rejoint la déclaration de Bart De Wever qui disait qu’on devait réfléchir à un autre statut pour les réfugiés qui auraient des droits différents que les Belges, notamment sur les allocations familiales, les habitations sociales etc.

J J: Dans une crise de cette envergure, il faut réfléchir. On doit réaliser des choses qu’on peut réaliser et ne pas promettre le paradis.

M B: Est-ce que l’électorat de la N-VA est gêné par cette arrivée massive de candidats réfugiés ?

J J: Mais non, l’électorat n’est pas plus particulièrement gêné que d’autres. On voit que c’est une crise internationale, c’est une crise d’asile donc ce sont des gens qui sont dans la misère et on doit les aider. L’envergure est quand même énorme.

M B: Dernière question sur le travail d’utilité publique. Un certain président de CPAS, N-VA justement, estime que les demandeurs d’asile doivent faire des petits boulots en échange de ce que la Belgique leur offre comme accueil. Qu’est-ce que vous en pensez Jan Jambon ?

J J: Je pense que c’est toujours mieux de faire travailler des gens que de les laisser dans les centres d’asile sur leur lit.

M B: Ils ont raison ?

J J: Ils ont raison mais on doit voir dans quelles modalités on doit organiser ça.


 

Vos commentaires