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Indemnités colossales pour les ex-dirigeants de Nethys: le gouvernement wallon annule la décision

 
 

Le ministre wallon des Pouvoirs locaux avait promis de durcir le ton. Pierre-Yves Dermagne (PS) s'attaque aux anciens managers de Nethys et surtout à leurs indemnités de départ. Les "golden parachutes" ont été tout simplement coupés.

Après avoir cassé les ventes, par Nethys, de ses filiales Voo, Elicio et Win, le ministre wallon des Pouvoirs locaux a annulé, ce vendredi, les décisions prises le 21 mai dernier par le comité de nomination et de rémunération de Nethys.

"Dans le cadre de l'instruction du dossier Nethys, après analyse par mon administration des informations relatives aux indemnités versées à l'ancienne équipe de direction, j'ai décidé d'annuler les engagements pris par le comité de nomination et de rémunération de Nethys le 21 mai 2019, à savoir l'octroi de rémunérations variables à ses ex-dirigeants", a précisé le ministre Dermagne. "Ces décisions, adoptées après l'entrée en vigueur du décret du 29 mars 2018 - le fameux décret gouvernance wallon, ndlr - sont en effet contraires à la loi, à l'intérêt général et l'intérêt social de Nethys", a-t-il ajouté.

Pierre-Yves Dermagne s'attaque ainsi directement aux indemnités de départ octroyées à l'ancien management de l'entreprise (Stéphane Moreau, Pol Heyse, Bénédicte Bayer et Diego Aquilina). Soit un pactole de 18,6 millions d'euros au total, dont presque 12 millions pour le seul Stéphane Moreau.

Ces parachutes dorés assez conséquents ont donc été réduits en miettes par un arrêté signé par le ministre wallon. Pourquoi ? Car cet argent public est en quelque sorte un gage. Le comité de direction de Nethys devait le percevoir à condition de rester à la tête de la filiale pour au moins deux ans. La crainte était qu'ils décident de partir suite au plafonnement de leurs revenus.

C'est justement le point qui fâche aujourd'hui. Ces indemnités ne sont qu'un "complément de rémunération déguisé pour échapper au plafond de rémunération", peut-on lire dans l'arrêté. En d'autres termes, une manière détournée de contourner la loi avec de l'argent public qui appartient aux communes et à la province de Liège.

A présent, la balle est dans le camp des nouveaux dirigeants de Nethys. Légalement, ils ont désormais les armes pour intenter une action en justice et réclamer les indemnités perçues par les ex-dirigeants.


 

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