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Il y a un mois, Alexander De Croo prédisait un "printemps des libertés": comment est-on arrivé à un quasi reconfinement?

Il y a un mois, Alexander De Croo prédisait un "printemps des libertés": comment est-on arrivé à un quasi reconfinement?
© Image Belga
 
CORONAVIRUS
 

Les réunions en extérieur limitées à 4 personnes, les cours en présence à l’école suspendus pour tous les enfants sauf maternelles, les métiers de contact fermés, les magasins non alimentaires qui rebasculent presque tous sur rendez-vous, ou en commande par internet: la Belgique connait une sorte de reconfinement, brutal, depuis hier, et les annonces du comité de concertation.

Et pourtant, nous sommes allés rechercher dans nos archives, il y a à peine un mois, les décideurs politiques de ce comité nous prédisaient "un printemps des libertés".

Comment a-t-on pu passer de l’un à l’autre de ces extrêmes ? De la prévision de liberté à un quasi reconfinement ? L’importance des variants, nous a répondu Alexander De Croo hier en comité de concertation. "C'est une autre phase de la pandémie avec un taux de contamination qui est nettement plus élevé", a-t-il justifié à l'issue du comité de concertation. 

Ce faisant, les dirigeants politiques oublient leurs propres responsabilités. La lenteur de la campagne de vaccination n’aide pas à désengorger les unités de soins intensifs. De plus, l’absence de données chiffrées sur les lieux de contamination n’aide pas à prendre les mesures de confinement les plus efficaces.

Sur ce dernier point, le président du MR Georges Louis Bouchez et l’ancien ministre des classes moyennes Denis Ducarme se sont fendus de tweets, hier, pour se désolidariser des mesures prises. Un manque de loyauté, dénoncent des partenaires du MR au sein de la Vivaldi.

Un manque d'études objectives sur les vecteurs de contamination

Tout s'abord, ils reprochent au MR de ne pas défendre ces positions de façon aussi forte autour de la table de discussion qu’en dehors, sur les réseaux sociaux. Ils reprochent aussi aux réformateurs de contribuer au manque d’adhésion de la population aux mesures en les contestant publiquement.

Le MR, lui, estime de son côté que la méthode De Croo/Vandenbroucke a montré toutes ses limites : 17 semaines d’efforts mais on est toujours pas sûrs d’éviter la troisième vague. Et surtout le manque d’études objectives qui prouvent que les secteurs fermés sont bien ceux qui sont les principaux vecteurs de contamination.

Des libéraux francophones qui ont tenu les rennes du pays quasi seuls, pendant 5 ans. Et qui semblent toujours nostalgiques, de cette époque, au sein de la Vivaldi.


 

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