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Grand Baromètre: si on devait revoter demain, que se passerait-il?

 
 

Nous vous annoncions hier les résultats de notre sondage RTL-IPSOS-Le Soir sur l'opinion politique de plus de 2.500 citoyens. Ce baromètre confirme la montée des extrêmes dans notre pays. L'extrême droite, le Vlaams Belang, gagne du terrain en Flandre. Si on devait revoter, avec des tels résultats, que se passerait-il ?

Si on revotait pour les élections fédérales dès demain, les négociations pour former un gouvernement fédéral seraient encore plus difficiles, étant donné que quasiment tous les partis impliqués dans la négociation en ressortiraient affaiblis. C’est l’enseignement que tire notre journaliste politique Antonio Solimando suite à l'analyse de notre Grand Baromètre.

Les négociations pour un nouveau gouvernement seraient encore plus difficiles

Aucune des deux pistes actuellement testées pour former un nouveau gouvernement ne serait encore possible après un retour aux urnes. L’arc-en-ciel, avec les partis socialistes, écologistes et libéraux du Nord et du Sud, n’aurait plus de majorité, si on devait revoter, d’après notre sondage. De la même façon, un gouvernement N-VA, socialistes et libéraux n'aurait plus de majorité non plus, en terme de sièges.

Dans les deux cas, il faudrait au minimum ajouter le CD&V à l’attelage, alors que la présence de ce parti n’est aujourd’hui que facultative. Cette présence du CD&V, ne donnerait qu’une majorité étriquée, avec donc un risque de chute rapide du gouvernement.

Depuis quelques semaines, certains partis ou rédactions du pays évoquent, la possibilité de retourner aux urnes pour simplifier la formation d’un gouvernement. En vérité, si les intentions de vote des Belges sondés dans ce Grand Baromètre se concrétise, la formation d’un gouvernement deviendrait au contraire, encore plus compliquée.

La majorité des députés flamands seraient séparatistes

Si on revotait dès demain, il y aurait au total 47 députés issus de partis séparatistes flamands à la chambre (20 N-VA et 27 Vlaams Belang), soit une majorité dans le groupe néerlandophone, composé de 89 élus. La tendance, déjà observée en septembre dans notre précédent sondage, est donc en train de s’accentuer. 

Une majorité de sièges pour les nationalistes flamands, dans le groupe linguistique néerlandophone de la chambre : il s'agirait d'une première dans l'histoire de notre pays. 

La N-VA serait le parti qui perdrait le plus, si on devait revoter trois mois après. Elle aurait 5 élus de moins. Mais le Vlaams Belang engrange aussi des voix sur le dos des autres partis traditionnels, puisque le CD&V, l'Open VLD et les socialistes flamands sont en recul.

Côté francophone, le PS perdrait 2 fauteuils, le PTB en gagnerait 4 en Flandre et deux côté francophone, par rapport aux résultats des élections. Les communistes seraient 18, au total. Avec le Vlaams Belang, ce serait l’autre grand gagnant, si on revotait demain. Extrême droite et gauche radicale sont pour le moment, les vrais bénéficiaires de la crise politique.


 

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