La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, pro-européenne et en rupture avec le gouvernement, a refusé de signer une loi restreignant les droits LGBTQI+, ont annoncé ses services mercredi, le texte ayant été fermement condamné en Occident.
Mme Zourabichvili "a refusé de signer la loi et l'a renvoyé au Parlement sans y opposer son veto", a indiqué la porte-parole de la présidente de ce pays du Caucase, Marika Botchoïdzé. La loi devrait malgré tout pouvoir entrer en vigueur, car le président du Parlement a le pouvoir de la signer en cas de refus de la présidence.
Le Parlement géorgien a adopté le 17 septembre dernier un texte de loi sur les "valeurs familiales", dénoncé par l'UE et des organisations de défense des droits humains comme restreignant les droits de la communauté LGBTQI+.
Le texte interdit "la propagande des relations homosexuelles et de l'inceste" dans les établissements d'enseignement et les émissions de télévision et bannit les "rassemblements et manifestations" faisant la promotion des relations homosexuelles.
L'Union européenne avait estimé début septembre qu'il "porte atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d'une partie de la population".
Vos commentaires