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En pleine crise, Ecolo a-t-il été trop "dogmatique" sur le nucléaire? Jean-Michel Javaux dénonce les critiques

 
 

Jean-Michel Javaux était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL TVI. L'élu Ecolo, bourgmestre d'Amay et ancien co-président de son parti, a notamment été interrogé sur le nucléaire. De nombreuses critiques ont été lancées contre Ecolo ces derniers mois, en pleine guerre en Ukraine et crise énergétique.

Pascal Vrebos: Sur le nucléaire, écoutez ce que disait il y a un an votre co-président, Jean-Marc Nollet: "On arrête le nucléaire en 2025 et on déploie les énergies renouvelables. L'objectif est d'atteindre 100% d'énergie renouvelable en 2050". Et le vice-Premier ministre Clarinval (MR), disait "si on est dans une situation très difficile, c'est à cause de la politique d'Ecolo et de leur dogmatisme en la matière depuis de nombreuses années". Vous répondez quoi au vice-Premier?

Jean-Michel Javaux: Je ne suis pas d'accord avec le vice-Premier. Je vous dirais que c'est comme au bureau politique wallon. Chacun doit avoir un peu d'humilité et doit se souvenir. Vous savez, les Ecolos n'ont plus été au gouvernement entre 2003 et 2020. Donc il y avait 18 ans pour changer la loi de sortie du nucléaire ou pour prendre des dispositions, ce qu'ils n'ont pas fait. Ici il faut être pragmatique. Je ne suis pas suspect. Il y a dix ans, j'ai été épinglé par un ambassadeur américain.

Pascal Vrebos: Oui, vous étiez pour le nucléaire vous!

Jean-Michel Javaux: Ce que j'avais dit, c'est qu'il faut fermer les plus vieilles centrales, parce qu'on verra qu'il y a encore de l'électricité. Le citoyen verra que même si on ferme les vieux réacteurs, on aura de l'électricité. Mais je pensais qu'on risquait de devoir prolonger les plus nouvelles après 2025. Pourquoi? Parce qu'à ce moment-là, il y a dix ans, on n'avait pas assez investi dans le renouvelable. Pourquoi on n'a pas assez investi dans le renouvelable? Très rapidement, parce qu'il n'était pas compétitif. C'est ça le problème. C'est que tant qu'on n'avait pas fermé un réacteur, quelque part, ce n'était pas compétitif. Maintenant on se rend compte: guerre en Ukraine, prix de l'électricité… Ici, c'est tout à fait cohérent de prolonger les deux réacteurs les plus récents. On verra pour la durée. Ça fait partie du lot avec Engie. De ne pas arrêter la recherche. J'ai entendu qu'on allait voir dans le SMR (ndlr: Petit réacteur modulaire), on a entendu des signaux sur la fission (ndlr: Jean-Michel Javaux voulait probablement dire "la fusion", qui produit beaucoup moins de déchets). Mais aussi de trouver une solution pour les déchets, parce que ça reste le problème majeur, c'est qu'on lègue une dette aux générations suivantes.


 

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