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Elections 2019: peut-on imaginer le PS et le cdH à nouveau unis dans la majorité wallonne après le 26 mai?

Elections 2019: peut-on imaginer le PS et le cdH à nouveau unis dans la majorité wallonne après le 26 mai?
 
 

Au cours de la législature qui s'achève, la Wallonie aura connu 2 majorités différentes, PS-cdH et MR-cdH après que le président des humanistes de l'époque, Benoît Lutgen, eut débranché la prise des exécutifs régionaux en juin 2017. Et après le 26 mai? Les jeux sont ouverts.

Selon les sondages, qui ne font pas l'élection mais qui peuvent toutefois permettre d'en anticiper une partie des résultats, Ecolo, surfant sur la vague verte des derniers mois, pourrait devenir le 3e - voire le 2e parti - du paysage politique et doubler son score du scrutin régional de 2014. A l'heure actuelle, les Verts ne comptent que 4 députés au Parlement de Wallonie. Entre 2009 et 2014, ils étaient pourtant 14 - dont 2 ministres - à siéger au sein de l'assemblée régionale wallonne.

Tout en restant premier parti wallon autour de 25% des intentions de vote, le PS, lui, pourrait perdre des plumes au profit d'Ecolo mais aussi du PTB dont les résultats s'étaient envolés lors du dernier scrutin communal, particulièrement dans les anciens bastions industriels du sud du pays. Reste à savoir si la tendance perdurera pour Raoul Hedebouw et ses troupes alors que le PTB n'est monté dans aucune majorité communale en Wallonie et que le bilan de son action au sein de l'assemblée régionale n'est pas franchement remarquable.


"Il nous reste 5 ans pour redresser la Wallonie"

S'il plafonne autour de 20% des intentions de vote, le MR, lui, entend bien poursuivre le travail entamé à la Région il y a 2 ans. "Il nous reste 5 ans pour redresser la Wallonie", avait ainsi récemment déclaré le ministre-président wallon, Willy Borsus, dans les colonnes de L'Echo. "Le scrutin de mai, c'est le rendez-vous le plus important depuis la création de la Région. Il n'y aura pas d'autre rendez-vous; c'est la dernière chance de la Wallonie", avait-il ajouté en fustigeant "le mauvais bilan" des socialistes.

Enfin, outre l'inconnue des listes Destexhe, qui entendent ratisser à la droite du MR, et du comportement de DéFI en Wallonie, le cdH reste au centre de toutes les interrogations. Malmenés dans les sondages malgré l'arrivée de Maxime Prévot à la présidence du parti en remplacement de Benoît Lutgen, plombés par des défections de taille (Joëlle Milquet, Francis Delpérée) et, à la Région, par l'inculpation de Dimitri Fourny, ex-chef de groupe au parlement wallon, pour suspicion de fraude électorale, les humanistes pourraient boire le bouillon. Un sondage récent, réalisé à la mi-avril pour La Libre, De Standaard, la RTBF et la VRT, les donnait ainsi à 9,3% des intentions de vote en Wallonie, derrière le PTB, crédité, lui, de 14,8% des intentions de vote, le MR (18,3%), Ecolo (22%) et le PS (24,7%).


 

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