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Élections 2019: est-ce (bientôt) la fin des panneaux d’affichage électoral? À Liège, les petits partis n’en ont droit qu’à un seul

 
 

Vous l’avez peut-être remarqué, il y a de moins en moins de panneaux d’affichage électoral. Et ce sont souvent les petits partis qui en pâtissent, ils réclament plus de visibilité, même si la campagne se joue aussi sur les réseaux sociaux.

Le compte à rebours est donc lancé. Dans deux semaines, nous voterons. Des centaines de candidats députés se présentent pour ce triple scrutin : fédéral, régional et européen. Mais où, ces candidats, ont-ils campagne ? RTL INFO les a suivis hier sur les marchés. Beaucoup privilégie aussi aujourd'hui les réseaux sociaux....

A Liège, ville de 200.000 habitants, les petits partis réclament plus de visibilité. Ils doivent se contenter d’un seul panneau d’affichage électoral. La décision a été prise par la majorité communale socialiste/libérale.


Un enjeu démocratique?

"Nous avons du mal à nous faire connaître tout simplement », argumente Jean Strub, 7ème effectif à la région pour le Mouvement Demain. « Les pouvoirs publics ne prennent pas leur rôle de visibilité, par rapport à une information démocratique plurielle qui montre la diversité de l’offre pour ces élections", ajoute-t-il.

Accusée de cacher les alternatives, la majorité invoque un argument principal : l’écologie. Et c’est un non-sens, pour l’opposition.

"Considérer que des bâches qui ont été mises un peu partout par beaucoup de candidats rouges ou bleus sont plus recyclables que du papier… Je pense que les gens comprennent bien que ce n’est pas une vraie raison. Pour nous, il y a un enjeu démocratique. Il y a 25 % des habitants de Liège qui n’ont pas voté ou ont voté blanc ou ont voté nul au mois d’octobre", souligne Quentin Le Bussy, conseiller communal Ecolo dernier suppléant à la région.


L'influence des réseaux sociaux

Et la tendance s’intensifie. Plus aucun panneau électoral n’existe à Verviers, Herve, Aywaille ou Waimes. Ce type de communication serait jugé désuet.

"Maintenant, la diffusion sur les réseaux sociaux est basée sur des algorithmes et chacun reste dans sa sphère et donc sortir de sa sphère, c’est beaucoup plus difficile", note Jean Strub, 7ème effectif à la région pour le Mouvement Demain.

"L’affiche, c’est aussi l’information de première ligne, après on se renseigne, on se pose des questions. On demande à ses amis ou ses voisins. C’est à ça que ça sert, pas à convaincre mais au moins à conscientiser", ajoute Quentin Le Bussy, conseiller communal Ecolo dernier suppléant à la région.

Les habitants eux sont mitigés. "Je trouve qu’il faudrait plus de panneaux, pour que cela mette en avant toutes ces affiches", commente une jeune femme. "Cela ne change rien à la fin. Je sais déjà pour qui je vais voter", réagit un passant.

Au-delà de la place accordée à l’affichage électoral, il y a aussi parfois des problèmes de surcollage, et même de vandalisme.


 

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