En ce moment
 
 

Des demandeurs d'asile ou des sans-papiers vont-ils travailler dans les chantiers des zones sinistrées par les inondations?

 
Inondations de la mi-juillet 2021
 

Sammy Mahdi, secrétaire d’état à l’Asile et à la Migration, était l'invité politique de BEL RTL ce lundi matin. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley.

Un des grands dossiers du moment, ce sont les métiers en pénurie dont on parle beaucoup, notamment du côté wallon. On va avoir besoin de bras, notamment dans les zones qui ont été sinistrées par les inondations pour reconstruire. Est-ce que des demandeurs d'asile ou des sans-papiers pourraient travailler sur ces chantiers?

Sammy Mahdi: Pour les demandeurs d'asile, c'est vrai qu'on y travaille déjà depuis bien longtemps. C'est vraiment un des éléments-clés, pour moi-même et pour ma politique: c'est de faire en sorte que quelqu'un qui est dans une procédure d'asile et qui attend de recevoir une réponse, puisse déjà s'engager au sein de la société. On l'a fait pour les centres de vaccination. On a demandé aux demandeurs d'asile de s'y engager aussi et en ce qui me concerne, ce serait bien de pouvoir faire travailler des demandeurs d'asile...

Il y aura une petite évolution de la réglementation qui va leur permettre de le faire?

Sammy Mahdi: La réglementation aujourd'hui le permet déjà. Il y a souvent un manque de "matching" et il y a aussi un certain nombre d'éléments au niveau politique qui pourraient permettre de faciliter le travail aussi. C'est un élément sur lequel je travaille en ce moment, pour faciliter le travail pour les demandeurs d'asile.

Et pour ceux qui sont sans-papiers?

Sammy Mahdi: Quelqu'un qui est sans papier est quelqu'un qui normalement a reçu l'ordre de quitter le territoire, et qui n'a pas le droit d'être sur le territoire belge et donc ce n'est pas le but de faire travailler quelqu'un qui a reçu un ordre de quitter le territoire.

Il y en a plusieurs dizaines de milliers en Belgique qui travaillent souvent au noir, dans le bâtiment, la restauration, le nettoyage. On ne va pas leur faciliter les choses pour qu'ils puissent travailler sur les chantiers?

Sammy Mahdi: Qu'ils travaillent avec des employeurs malafides qui les exploitent et qui sont à la recherche de l'exploitation et qui veulent embaucher quelqu'un pour quelques euros de l'heure et pas dans les bonnes circonstances et donc il faut combattre les employeurs malafides. Et donc, il n'y aura pas d'assouplissement. Et en ce qui concerne les métiers en pénurie, il faut quand même répéter qu'il y a un taux de chômage assez élevé en Belgique et que si on veut trouver des gens, cela ne doit pas être si difficile que cela...


 

Vos commentaires