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De Wever rallume la flamme communautaire de la N-VA

De Wever rallume la flamme communautaire de la N-VA
 
 

Bart De Wever annonce dans un communiqué qu'il veut relancer les travaux institutionnels de la N-VA. Deux députés sont chargés de plancher sur les prochaines étapes de l'émancipation flamande. Le parti nationaliste avait promis de laisser l'institutionnel de côté, seulement Bart De Wever est en difficulté. Depuis son entrée au gouvernement, la N-VA dégringole dans les sondages.

La N-VA va s'occuper à nouveau de ses revendications communautaires, a annoncé mercredi le président de la N-VA, Bart De Wever. Le parti n'entend plus rester passif dans ce domaine même s'il respectera la parole qu'il a donnée au MR d'un "stand still" communautaire au cours de cette législature. Ces dernières semaines, des figures du Mouvement flamand ont exprimé leur préoccupation sur le "profil idéologique" du parti, indique le président des nationalistes flamands. La question a été débattue au sein de la direction de la N-VA et avec certaines figures flamandes et M. De Wever en a conclu que son parti devait sortir de la "passivité". "Un stand still communautaire ne signifie pas que le Mouvement flamand doit rester à l'arrêt", a-t-il déclaré.

Le président de la N-VA a donc demandé aux députés fédéraux Hendrik Vuye et Veerle Wouters de préparer un projet en vue de "ré-opérationnaliser l'institutionnel" et de discuter des étapes futures de "l'émancipation flamande". M. Vuye quittera dès lors ses fonctions de chef de groupe.

La mise au frigo du communautaire pendant 5 ans est respectée, fait remarquer le MR

La N-VA ne remet pas en cause l'accord sur la mise au frigo des revendications communautaires pendant 5 ans, a-t-on fait remarquer mercredi au siège du MR. Les Réformateurs ne sont toutefois pas étonnés par la déclaration de M. De Wever dont le parti demeure nationaliste.

"Nous sommes dans un gouvernement qui a décidé de mettre le communautaire au frigo pendant 5 ans et cela n'est pas remis en cause. Personne n'ignore que la N-VA est un parti indépendantiste et qu'elle reviendrait en 2019 avec des revendications. Ce n'est pas étonnant qu'un parti réfléchisse à son positionnement politique. Le PS le fait en formulant des propositions de gauche, le MR en formulant des propositions libérales et la N-VA avec des propositions nationalistes", a-t-on souligné.


Une fuite dans la presse force le MR a réagir

Le MR, partenaire de coalition de la N-VA à l'échelon fédéral, n'était pas informé de cette annonce de la N-VA, a-t-on reconnu chez les nationalistes. Le parti entendait mettre les libéraux au courant ce mercredi avant une sortie publique jeudi mais des fuites dans la presse ont précipité les événements. Le MR a depuis lors été informé. "Naturellement, ils tombaient des nues et ils étaient complètement surpris, ce qui est compréhensible. Mais nous respectons notre accord à la lettre: on ne mettra pas d'exigences communautaires sur la table pendant cette législature", a expliqué le porte-parole de la N-VA.


"Charles Michel ne s'est pas trompé, il a été trompé" (Di Rupo)

"Charles Michel ne s'est pas trompé sur la N-VA: il a été trompé", a estimé mercredi de son côté le président du PS Elio Di Rupo. Le gouvernement fédéral a fait du socio-économique son cheval de bataille, laissant de côté le communautaire. Lorsqu'il était président du MR, Charles Michel n'avait pas été tendre vis-à-vis de la N-VA mais après la formation du gouvernement et la mise au frigo des enjeux institutionnels, il avait révisé son jugement.

Aujourd'hui, après avoir déjà multiplié les déclarations communautaires depuis une semaine, la N-VA dit clairement qu'elle rouvre le débat institutionnel, constate le parti socialiste. Pour le président du PS, Elio Di Rupo, "Charles Michel ne s'est pas trompé sur la N-VA: il a été trompé". Selon lui, "la N-VA n'a jamais laissé tomber ses revendications communautaires" et "aujourd'hui, elle affirme encore plus ouvertement qu'elle relance le débat institutionnel". "Il est grand temps que le Charles Michel et le MR se réveillent: ils doivent enfin, et sérieusement, rappeler à l'ordre leur partenaire de gouvernement", a jugé M. Di Rupo.


 

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