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De Wever: " Comment un homme comme Philippe Moureaux ose encore sortir de chez lui et se montrer?"

De Wever: " Comment un homme comme Philippe Moureaux ose encore sortir de chez lui et se montrer?"
 
 

Le président de la N-VA et bourgmestre d'Anvers Bart De Wever dénonce le "laxisme" et la "naïveté" des juges et des politiques bruxellois, le PS et le cdH, dans une interview à l'Echo quatre jours après les attentats qui ont frappé la capitale et l'aéroport national. Il a beaucoup été question cette semaine du cheminement des frères El Bakraoui, deux des kamikazes des attentats, qui avaient fait l'objet d'une libération conditionnelle. Le ministre de la Justice Koen Geens a donné vendredi au parlement le détail de leur parcours, soulignant que leur reclassement après une condamnation pour des faits de banditisme était en bonne voie jusqu'à la mi-2015 où ils n'ont plus répondu aux sollicitations.


"Sur les décisions de juges, je trouve qu'ils sont d'une naïveté confondante"

La commission d'enquête parlementaire qui sera installée dans les prochaines semaines pourrait se pencher sur les libérations conditionnelles. "Sur les décisions de juges - je ne parle évidemment pas des Parquets - je trouve qu'ils sont d'une naïveté confondante", indique samedi Bart De Wever. "A Bruxelles, les cours et tribunaux qui décident sur les applications des peines ont une vision trop optimiste de la nature humaine. C'est un euphémisme pour dire qu'ils sont naïfs", souligne-til, précisant que "si on tire avec une kalachnikov sur la police aux Etats-Unis, je ne pense pas que vous serez sorti de prison après quatre ans".

Parmi les deux frères, seul Ibrahim El Bakraoui a fait l'objet d'une décision du tribunal d'application des peines bruxellois. Le président du tribunal de première instance de Bruxelles Luc Hennart a souligné vendredi que le tribunal d'application des peines n'avait rien eu à se reprocher dans le dossier et précisé que le Parquet aurait pu, lui, ordonner l'arrestation provisoire de l'intéressé à partir du moment où il ne respectait plus les conditions de la libération provisoire.


"Nettoyer tout ce bazar"

Au-delà du volet judiciaire, Bart De Wever s'en prend également samedi à la gestion de Bruxelles, au PS, au cdH, à l'ancien bourgmestre de Molenbeek Philippe Moureaux. Il dit avoir convaincu le ministre de l'Intérieur Jan Jambon de ne pas démissionner au lendemain des attentats car il faut "nettoyer tout ce bazar". Bart De Wever se dit interpellé par de nombreux francophones qui l'appellent à "continuer le travail" à Molenbeek "maintenant que le PS et Moureaux sont partis". Le président de la N-VA rend le PS et le cdH pour partie responsables du dénigrement subi par la Belgique même s'il le juge excessif alors que ni les Français ni les Américains n'ont pu non plus empêcher des attentats sur leur territoire. "Les responsables du PS et du cdH ont laissé pourrir cette situation et la Belgique entière est pointée du doigt parce qu'on a tout permis à Molenbeek", dénonce-t-il, se demandant comment "un homme comme Philippe Moureaux ose encore sortir de chez lui et se montrer".


"C'est incroyable et je ne peux pas m'imaginer que la même chose se produise à Anvers"

Revenant sur la longue traque de Salah Abdeslam, Bart De Wever se dit interpellé par sa disparition pendant quatre mois, "en étant l'homme le plus recherché du monde et personne ne vous arrête". Et "quand on vient vous arrêter, il y a des manifestations de soutien, c'est incroyable et je ne peux pas m'imaginer que la même chose se produise à Anvers".


 

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