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De "militant presque classique" à figure du PS, qui est André Frédéric, le nouveau président du parlement wallon?

 
André Frédéric
 

Le parlement wallon connait depuis hier le nom de son nouveau président: il s'agit d'André Frédéric. Député socialiste wallon depuis plus de 20 ans, il a été choisi pour remplacer Jean-Claude Marcourt, empêtré dans un scandale de dépenses et voyages faramineux. Qui est donc André Frédéric, qui s'est installé ce matin à son nouveau bureau.

André Frédéric est un personnage atypique de la vie politique belge. Ce Liégeois de 64 ans a siégé pendant plus de 20 ans à la Chambre. Il prendra ses nouvelles fonctions dès mercredi matin, prenant la place de Jean-Claude Marcourt qui trempe actuellement dans des scandales financiers. Jean-Claude Marcourt a démissionné de la gouvernance wallone le 13 décembre, bien qu'il n'ait pas reconnu les faits qui lui sont reproches.

Pour André Frédéric, plus question de scandales ni de fraudes dans sa future présidence. "Les Wallons et les Wallonnes doivent retrouver confiance dans ce gouvernement dont l’image qui est écornée", affirme le nouveau président du parlement Wallon. "Il faut rendre de la transparence, à partir du moment où on imagine qu’il y a des tas de choses qui se passent et qu’on les casse, ça ne va pas."

Mais peut-il incarner réellement le renouvellement du gouvernement ?

Pour Pierre Verjans, politologue à l’université de Liège, André Frédéric est un "militant presque classique du parti socialiste", ce qui lui donne l’avantage "d’inspirer fort le confiance" chez les Socialistes. L’universitaire voit en lui quelqu’un qui rassemble et qui amène au consensus.

Mais tout le monde n’est pas du même avis au sein du gouvernement wallon.
Au-delà du personnage, ce sont surtout ses idées politiques qui inquiètent. C’est en tout cas l’opinion de Germain Mugemangango, chef du groupe PTB (Parti du travail belge) au sein du gouvernement wallon. "Quand on entend, par exemple, André Frédéric dire qu’il ne s’agit pas d’une crise politique mais d’une crise de fonctionnement…: bien sûr qu’il s’agit d’une crise politique!", remarque-t-il. "C’est la crise politique d’une classe politique qui vit dans le luxe et dans le privilège et ça ça doit s’arrêter, sinon on va se retrouver dans trois mois ou dans trois ans avec de nouveaux dérapages."


 

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