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De Decker accusé par le Canard Enchaîné: "Toutes les activités d'avocat sont couvertes par le secret professionnel"

De Decker accusé par le Canard Enchaîné: "Toutes les activités d'avocat sont couvertes par le secret professionnel"
Armand De Decker interrogé par Martin Buxant sur Bel-RTL.
 
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Le ministre d'État et député bruxellois MR Armand De Decker a nié vendredi avoir perçu jusqu'à un demi-million d'euros pour défendre les intérêts de l'homme d'affaires belgo-kazakh Patokh Chodiev. Interrogé par Bel-RTL, il s'est retranché derrière le secret professionnel pour ne pas en révéler le montant et a dit envisager une plainte contre le journal français "Le Canard Enchaîné".

Après l'affaire Kubla, celle de De Decker: sale semaine pour le MR, parti du Premier ministre Charles Michel.

Le député bruxellois et bourgmestre d'Uccle est accusé par Le Canard Enchaîné, un journal satirique français, d'avoir monnayé une influence en faveur d'une extension de la loi belge sur la transaction financière en matière pénale, demandée par l'entourage de l'ex-président français Nicolas Sarkozy, en pleine négociation sur une vente d'hélicoptères au Kazakhstan.

1.000€ de l'heure ?

Le Canard enchaîné évoquait une somme de 734.346 euros versés à M. De Decker, afin d'aider un homme d'affaire kazakh, un certain Patokh Chodiev, à échapper à la prison. Il aurait fait modifier une loi, et Chodiev s'en serait sorti avec une amende de 23 millions d'euros.

Dans Le Soir, qui s'est entretenu avec Armand De Decker, on parle plus de "500.000 euros", présentés comme "4 à 500 heures de travail" facturées à un client belgo-kazakh (Patokh Chodiev), via une société d'avocat mise en place au même moment par Armand De Decker. Une transaction unique qui aurait financé l'achat du siège social, et donc de l'immeuble de la SPRL DDA (De Decker Avocats)…

"Je ne vous dirai pas combien j'ai perçu"

Ce matin, sur Bel-RTL, il a répondu à Martin Buxant. "Je ne vous dirai pas combien j'ai perçu, mais c'est toujours moins que tout ça. (...) Je n'ai pas travaillé à 1.000€ de l'heure", a-t-il déclaré.

"Toutes les activités d'avocat sont couvertes par le secret professionnel. Seul le bâtonnier peut m'interroger à ce sujet".

MB: "Mais ce serait plus simple de donner le montant…"

ADD: "Oui, je sais que c'est plus simple, et ce serait plus confortable, mais je me trouverais devant le bâtonnier qui me le reprocherait. Car je travaillais dans ce dossier avec deux autres cabinets d'avocats importants, et donc je ne peux pas révéler les honoraires sans mouiller mes confrères".

MB: "Pourtant, en 2011-2012, votre société a réalisé un chiffre d'affaire de 570.000€, ce sont les chiffres de la Banque nationale".

ADD: "Mais je n'avais pas qu'un seul dossier. J'en avais d'autre... pas d'aussi gros, je le reconnais…".

Tout le mal vient du Canard Enchaîné

Armand De Decker donne ensuite sa vision de l'affaire. "Tout le mal vient de ce journal satirique, qui accuse Monsieur Sarkozy de vouloir corrompre des Belges pour modifier une loi pour son ami Chodiev, à la demande du président kazakh. C'est totalement faux".

Il explique ensuite que "cette loi a été voulue par le parlement belge à la suggestion du collège des procureurs généraux de Belgique".

MB: "Si c'est faux, vous allez porter plainte pour diffamation"

ADD: "Oui, ce midi, je vais voir mon avocat pour voir ce que je ferai contre le Canard".

Armand De Decker explique que des grands cabinets d'avocats bruxellois lui ont confié l'affaire "pour son expertise". Il poursuit en disant qu'il continuera à mener deux carrières de front (avocat et homme politique), et qu'on n'a "rien à lui reprocher".

"J'ai fait mon travail d'avocat, et rien d'autre".


 

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