Comment gérer le problème de l'air pollué, et plus particulièrement aux abords des écoles, où Ecolo a observé que dans 90% des cas, la pollution dépasse les seuils autorisés? "Il faut développer les trasports en commun et poursuivre l'installation de ce qu'on appelle les rues scolaires, qui évitent le trafic automobile pendant les heures scolaires", estime Alain Maron, au micro de Bel RTL.
Ecolo a mesuré, à l'aide de 250 outils de mesure, l'air aux abords des écoles et des plaines de jeu. Le constat est inquiétant: "Dans 90% des cas, les normes préconisées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont dépassées", explique Alain Maron, député Ecolo et candidat aux élections régionales, qui précise que "toutes les écoles de première couronne" sont concernées "mais parfois aussi de deuxième couronne".
Évoquant le lien entre une augmentation des problèmes pulmonaires chez les enfants (comme l’asthme, par exemple), et la pollution de l'air, l'écologiste estime qu'il est urgent de développer des solutions pour améliorer la qualité de l'air.
Des rues scolaires sont déjà installées dans certaines communes
La solution proposée par Ecolo est double : d’une part, réduire l’utilisation de la voiture aux abords des écoles, et d’autre part, développer l’offre des transports en commun. "On commence déjà dans un certain nombre de communes, à installer des rues scolaires, c’est-à-dire qui évitent le trafic automobile pendant les heures scolaires, explique le député au micro de Fabrice Grosfilley dans l'Invité de 7h50 sur Bel RTL. On a constaté par exemple que le jour de la journée sans voiture, non seulement c’est très gai de se balader dans la ville, mais le taux de pollution baisse drastiquement. La cause de cette pollution est la circulation automobile et aussi le chauffage".
Ecolo veut étendre le métro à une condition: que les trams et bus soient aussi développés
Ensuite, les écologistes veulent développer l’offre de la STIB, tout en étant nuancés sur la question de l’élargissement du métro. "On veut des transports en commun qui fonctionnent mieux et plus rapidement à Bruxelles, on veut 30 km de sites propres supplémentaires pour les trams et bus d’ici 10 ans, on veut que l’amélioration de l’offre de transports en commun soit telle qu’elle convainque les utilisateurs de voitures [de changer de mode de déplacement]", cite-t-il.
Pourquoi ne pas miser que sur le métro? "Parce qu'il coûte 10 fois plus cher!"
Mais pourquoi donc les écologistes privilégient-ils le développement du tram à celui du métro, ou en tout cas, veulent que le métro ne se développe qu’à condition que les autres formes de transports en commun ne se développent également ? "Parce que le métro coûte dix fois plus cher, explique Alain Maron. La ligne nord qui va couvrir 6 ou 7 km et offrir des solutions dans certains quartiers, pour le même prix, on fait 30 km de tram en site propre. Notre point est qu’il faut faire les deux : on ne peut pas se contenter du métro nord. Ce métro a un shift modal de 0,7%, c’est-à-dire que seuls 0,7% des automobilistes à Bruxelles pourront abandonner leur voiture grâce à ce métro-là, donc on peut le faire mais uniquement si on fait tout le reste".
Vos commentaires