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Crise politique: Ecolo quitte les négociations, que vont faire les autres partis?

  • Négociations sur la gouvernance: en direct avec Loïc Parmentier

  • Le MR et Défi négocient-il un accord?

 
 
 

Ecolo, qui participait à une réunion avec le MR et le cdH pour se prononcer sur un "accord consolidé" à propos des questions de gouvernance, a quitté la table des négociations. Que vont faire les autres partis, en l’occurrence le MR et le cdH? Plus le temps passe, et plus le coup politique de Benoît Lutgen, président du cdH qui a choisi de se désolidariser du PS, semble ressembler à un échec.

Les Verts ont claqué la porte. Alors qu'ils participaient à une réunion avec le MR et le cdH au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ils ont considéré que les mesures de bonne gouvernance envisagées étaient insuffisantes. En effet, le petit accord survenu après 1h45 de réunion ne comprend ni le décumul des mandats, ni le plafonnement des rémunérations comprenant les revenus privés. "A ce stade-ci, il n'y a pas de raisons que nous allions à une table pour discuter de majorités puisque non, le système n'est pas encore assaini même si quelques avancées ont été engrangées", a déclaré la co-présidente d'Ecolo, Zakia Khattabi.

En arrivant à la réunion, Ecolo avait d'ailleurs clairement rappelé ses objectifs. "Nous souhaitons changer du système, répétait la co-présidente. L'enjeu du décumul intégral je l'ai dit, même s'il n'y a rien d'illégal, ça pose question qu'un bourgmestre soit par ailleurs avocat d'une intercommunale. L'actualité confirme que nous avions raison de porter cette revendication-là".


Lutgen aurait-il raté son coup?

Pour rappel, le cdH a récemment largué une bombe en décidant de rompre les accords de majorité qui le liaient au parti socialiste. Les humanistes souhaitent donc s'unir avec d'autres formations politiques dans le but de constituer de nouvelles majorités en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Problème? Pour l'instant, aucune nouvelle majorité ne se dégage... Benoît Lutgen aurait-il raté son coup politique? Lui, y croit dur comme fer. "Vous avez pu constater que depuis trois semaines, les lignes ont bougé, a exprimé Benoît Lutgen, président du cdH, au micro de notre journaliste Loïc Parmentier. Et dans le bon sens pour amener cette nouvelle culture politique et restaurer la confiance par rapport à la confiance politique. La bonne gouvernance est une chose, il faut aussi la performance pour apporter un meilleur projet pour l'ensemble des citoyens francophones".


A Bruxelles et à la Fédération Wallonie-Bruxelles, personne ne veut rejoindre Lutgen

S'il s'unit au MR, le cdH obtient une majorité à la Région wallonne. Par contre, à la Région bruxelloise, il faut un troisième parti. Or, aucun ne semble vouloir rejoindre ce nouveau duo politique. S'il n'y a pas de nouvelle majorité à la Région bruxelloise, il n'y en a pas non plus à la Fédération Wallonie-Bruxelles. 


Une réunion de deux heures entre Défi et le MR

Plus tôt, le président du MR, Olivier Chastel, a rencontré le président de Défi, Olivier Maingain, durant deux heures. Quel était l'objet de cette réunion? "Nous avons d'abord fait une analyse de la situation, révèle Olivier Maingain, président de Défi. Après cela, nous avons parlé des propositions que Défi a déposées en matière de gouvernance publique et de réformes profondes. Il y a des convergences, des divergences. Je ne précipite pas le mouvement". Mais les deux partis ont-ils évoqué la possibilité de former un gouvernement ensemble? "Croyez-vous qu'en deux heures vous réglez une situation politique aussi complexe que celle que nous connaissons?, répond le président de parti. Non. On évalue toutes les hypothèses. Je reconnais que chez Olivier Chastel, il y a sans doute quelque chose de plus réfléchi que ce que j'ai connu avec l'initiative un peu hasardeuse de Benoît Lutgen".


Le MR se dit prudent: "Nous ne sommes pas impatients"

"Je dis depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, qu'il faut parler d'autre chose que de la gouvernance, explique Olivier Chastel, président du MR. (…) Il faut clairement savoir qui veut réfléchir à l'avenir des trois entités fédérés, poser des constats et prendre ses responsabilités", explique le président du MR, qui précise tout de même qu'il n'y a "aucune impatience".


 

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