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Intervention militaire en Syrie, accueil des migrants: le Conseil des ministres estime qu'il est urgent d'agir "avant l'hiver"

Intervention militaire en Syrie, accueil des migrants: le Conseil des ministres estime qu'il est urgent d'agir "avant l'hiver"
 
 

La crise des migrants était évidemment au coeur du Conseil des ministres ce matin à Bruxelles. On y a notamment parlé de la proposition du président du CD&V, Wouter Beke qui estime qu'une intervention militaire doit être maintenant envisagée en Syrie.

La crise des migrants oblige le gouvernement à faire face à de nombreuses questions. La première est de savoir s'il faut intervenir militairement en Syrie. Hier Wouter Beke, le président du CDV&v s'est prononcé pour dans le programme TerZake de la VRT. "Il y a une organisation en Syrie et en Irak par rapport à laquelle la commununauté internationale est, à mon avis, beaucoup trop passive et laxiste", a expliqué M. Beke, faisant référence à l'Etat Islamique (EI). "Une intervention militaire dans le cadre de l'ONU doit être envisagée", a insisté le président des chrétiens-démocrates flamands. "Aussi longtemps qu'on ne s'attaquera pas à la nature du problème, nous continuerons à voir les images de ces derniers jours", a poursuivi Wouter Beke.


La Belgique n'est pas le seul décideur

Interrogé ce matin à ce sujet, le ministre de la Défense, Steven Vandeput qui se rendait au Conseil des ministres s'est exprimé au micro de notre journaliste Benoît Duthoo : "Quand on parle des interventions militaires, on parle des interventions au niveau multilatéral international et c'est ensemble avec l'ONU, l'OTAN, avec l'Union Européenne et c'est à ce niveau-là que l'on décide. De plus, si on veut y contribuer, il faut aussi contribuer au niveau financier comme c'est nécessaire", renseigne le ministre.

Didier Reynders, ministre des Affaires Etrangères s'est également exprimé à ce sujet: "Jusqu'à présent, il y a toujours eu un veto de la Russie. Nous avons participé à la coalition en Irak. On est prêt évidemment à soutenir cette coalition. On y travaille. Peut-on le faire aussi en Syrie? Tout dépendra de l'évolution au Conseil de résolution des Nations-Unies".


Quid des réfugiés qui sont en Belgique?

Une autre question concerne les réfugiés qui campent à Bruxelles devant Fedasil. Aujourd'hui 250 dossiers sont traités par jour. Cela risque rapidement de ne pas être suffisant. "Le problème est surtout de voir comment accueillir plus de personnes quand on voit ce qu'il se passe dans les parcs et là on recherche des solutions maintenant pour avoir au moins une solution dans l'urgence et ne pas laisser les personnes à l'extérieur. D'autant que le problème va s'aggraver dans les prochains mois. On va vers l'hiver", surenchérit Didier Reynders.

Il reste ensuite l'aide et l'encadrement à accorder aux migrants lorsqu'ils ont obtenu le statut de réfugiés. La plupart d'entre eux bénéficient alors du revenu d'intégration. Le gouvernement doit prévoir le budget nécessaire.

Avec quel budget?

Willy Borsus, ministre des Classe Moyennes, des Indépendants, des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Agriculture et de l'Intégration Sociale détaille un budget grosso modo: "On sait à quel point la situation peut évoluer. On doit voir aussi quel sera la proportion des candidats réfugiés qui, in fine, bénéficieront d'un revenu d'intégration. L'estimation, elle, est tout à fait provisoire, j' insiste pour 2016, c'est une estimation de 126 millions d'euros pour les coûts directs supplémentaires."

Il y a enfin l'aide demandée par les CPAS qui verront leurs dépenses augmenter. Une réunion est en cours avec Théo Francken. Les différents niveaux de pouvoir semblent avoir compris qu'il va falloir collaborer pour faire face à cette crise.


 

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