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Chômage, tranches d'imposition, nucléaire... les militants du MR ont voté pour préparer le programme du parti

 
 

"Un nouveau contrat social et fiscal": c'est sous ce titre que le MR a tenu dimanche à Bruxelles un congrès sur son programmé. Il a été consacré aux propositions socio-économiques que le parti défendra lors des prochaines élections, attendues en 2024.

21 ont été approuvées par les militants, après un processus participatif interne d'un an.

  • Les libéraux ont validé l'idée d'inscrire l'orthodoxie budgétaire dans la Constitution (un des trois points ratifiés en congrès sans le moindre non, malgré quelques abstentions).
  • Ils souhaitent aussi limiter les allocations de chômage dans le temps (à deux ans pour les moins de 55 ans, prolongation possible moyennant formation), dans une logique assurantielle et d'activation, et mettre en place une aide sociale garantie mais plafonnée. Il ne s'agit pas d'une allocation universelle, mais d'une aide sociale égale ou un peu supérieure au seuil de pauvreté, tout en étant 20 à 30% moindre qu'un revenu issu du travail. Le plafonnement serait fixé au niveau des aides auxquelles l'allocataire aurait droit: celui-ci devrait choisir entre un logement social, le tarif social énergie, la crèche gratuite ou encore le transport public gratuit, etc., afin de ne pas dépasser le montant mensuel accordé.
  • Le MR proposera aussi d'accorder à la Capac (Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage) le monopole du versement des allocations de chômage. L'idée de défendre un bouclier fiscal (une limite à l'imposition globale du contribuable) plafonné à 50% a aussi été validée par les militants.
  • Le MR proposera aussi une modification des tranches d'impositions à l'IPP (Impôt des Personnes Physiques) avec une suppression de la tranche la plus haute de 50%. Les libéraux proposeront trois tranches: 25% jusqu'à 50.000 euros de revenus, 30% entre 50.000 et 75.000 euros et 45% au-delà des 75.000 euros, avec indexation des barèmes deux fois par an, au-lieu d'une seule fois.

Le congrès comprenait également un volet "énergie".

  • Le MR a une nouvelle fois plaidé, en parallèle au développement du renouvelable (seule proposition validée à l'unanimité), en faveur de la prolongation de cinq réacteurs nucléaires au total, au-delà de Doel 4 et Tihange 3 dont la prolongation jusqu'en 2036 fait l'objet de négociations entre le gouvernement fédéral et l'opérateur Engie.
  • En parallèle, les libéraux ont réitéré leur plaidoyer pour le développement des petits réacteurs SMR (Small Modular Réacteurs).
  • Les libéraux ont également validé des propositions sur l'économie numérique, compétence exercée actuellement au fédéral par Mathieu Michel. Le MR propose ainsi de créer une "haute école web" et de plaider en faveur du développement de la 5G et de la 6G.
  • Les militants du parti ont aussi confirmé l'intention du secrétaire d'État de mettre en place une "carte d'identité virtuelle". Celle-ci contiendrait, outre la carte d'identité, d'autres éléments administratifs comme le permis de conduire. Une connexion via Itsme, outil de simple identification, resterait possible, a précisé le cabinet du secrétaire d'État dans l'après-midi.
  • Les libéraux ne veulent toutefois pas diminuer le montant de 3.000 euros en deçà duquel un achat en liquide est autorisé.

Ce congrès visait à clore la première partie de l'opération intitulée "Belgium 2030", dans l'optique du bicentenaire du pays. La refédéralisation de certaines compétences sera d'ailleurs inscrite dans le programme du parti.

La matinée s'est terminée par un lâcher de ballons aux couleurs de la Belgique. D'autres ateliers seront organisés d'ici novembre 2023 avant un deuxième congrès consacré à d'autres thématiques comme l'enseignement, la mobilité ou encore l'asile et la migration.


 

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