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Charles Michel préfère un "NO DEAL" qu’un "BAD DEAL" avec la Grande-Bretagne: "Il aura le mérite de la clarté"

 
 

Entre la perspective d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord négocié avec les 27 et celle d'un mauvais accord pour l'UE auquel semblent pousser les députés britanniques, le Premier ministre Charles Michel choisirait la première option, a-t-il affirmé mardi lors d'un discours au Collège d'Europe à Bruges.

"La clarté impose de dire qu'entre un 'no deal' et un 'bad deal', je préfère encore un 'no deal' qui aura le mérite de la clarté et de la responsabilité", a affirmé M. Michel devant les étudiants, alors que se rapproche la date théorique du "Brexit" (29 mars). Il a souligné le caractère crucial du "backstop", la garantie actuellement inscrite dans l'accord de retrait pour éviter le retour d'une frontière dure entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, et à laquelle s'opposent les députés britanniques qui craignent de rester arrimés à l'UE si ce filet de sécurité devait être activé.

"Le backstop n'est pas un détail, tant pour la garantie de la paix en Irlande que pour l'intégrité du marché intérieur, sa capacité de développement économique, d'emploi et d'investissement", a insisté le chef du gouvernement démissionnaire.


"Le Parlement britannique essaie de nous emmener vers un mauvais accord"

"Un bon accord est sur la table, mais le Parlement britannique essaie de nous emmener vers un mauvais accord. Les revendications du Parlement britannique sur le backstop signifient un affaiblissement du développement économique de l'Europe, un risque pour nos entreprises et nos emplois", a ajouté M. Michel (MR) aux journalistes présents.

"Nous devons être fermes, clairs, même s'il y a toujours une capacité de flexibilité" pour tenir compte de certaines demandes britanniques, a-t-il ajouté. Le Premier ministre s'adressait aux étudiants du Collège d'Europe à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau bâtiment baptisé Paul-Henri Spaak, du nom de cet ancien Premier ministre belge qui a co-fondé cette université privée il y a 70 ans avec d'autres "pères de l'Europe". M. Michel s'est refusé à dire s'il serait candidat sur la liste du MR au Parlement européen, renvoyant la question aux discussions en cours au sein du parti.


 

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