Laurette Onkelinx, la cheffe de groupe PS à la Chambre, est l’invitée de la rédaction de Bel RTL. Interrogée par Martin Buxant, elle dévoile les pistes du parti socialiste pour régler les problèmes de mobilité à Bruxelles.
Martin Buxant : Un des problèmes, c’est les voitures de société. Il y en a 600.000 en Belgique. Et là vous faites une proposition, vous dites: "Les employeurs qui offrent des voitures de société seraient obligés de payer un abonnement de transports en commun à leurs employés". Comment ça peut fonctionner?
Laurette Onkelinx: Il y a deux propositions, il y a un grand débat au Parlement. On constate que pour le moment il y a plus de 600.000 voitures de société, alors ça arrange, les personnes qui ont une voiture de société sont contentes et les employeurs aussi puisque ça leur revient moins cher qu’une augmentation salariale. Alors comment faire? Eh bien ce que l’on propose, c’est que si l’employeur donne une voiture de société, il soit obligé en même temps de donner un abonnement transports en commun. C’est tout bénéfice pour le travailleur. On peut le déduire fiscalement et ça va permettre de réinjecter des moyens financiers par exemple à la SNCB qui en a bien besoin. La deuxième proposition me parait au moins aussi intéressante. Je le disais qu’il y a une telle congestion dans la ville parce qu’il y a des navetteurs, 350.000 navetteurs pour Bruxelles c’est énorme. Alors plutôt que de donner une voiture de société, on pourrait transformer l’avantage en une diminution, si vous voulez une participation dans le loyer ou dans le prêt hypothécaire pour ceux qui viennent habiter en ville.
M.B.: Et ceux qui n’ont pas de voiture de société, ils ne reçoivent pas d’abonnement. C’est un peu la double peine?
L.O.: Mais non, parce qu’on ne change pas la situation. Il faudrait améliorer avec l’augmentation des salaires de ceux qui n’ont pas de voiture de société, ça c’est vrai. Mais pour le moment, certains en ont et d’autres pas.
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