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Affaire Ibrahim El Bakraoui: le ministre de la Justice ADMET des lenteurs de communication, en Turquie comme en Belgique

 
 

Le ministre de la Justice Koen Geens a évoqué jeudi, dans l'émission Villa Politica de la VRT, la possibilité que les informations relatives à Ibrahim El Bakraoui aient été transmises trop lentement de Turquie vers la Belgique, ainsi qu'en Belgique même.

"Il n'y a peut-être pas eu de transmission d'information en temps opportun de Turquie vers la Belgique, et en Belgique même", a déclaré le ministre, dont l'offre de démission a été refusée par le chef du gouvernement Charles Michel, tout comme pour son collègue de l'Intérieur Jan Jambon.

Les deux ministres et leurs services ont tenté toute la nuit de faire la clarté sur les déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait affirmé qu'un des auteurs des attentats de Bruxelles - Ibrahim El Bakraoui, identifié comme l'un des deux kamikazes de l'aéroport de Bruxelles-National - avait été interpellé à l'été 2015 à la frontière avec la Syrie et expulsé, sans que la Belgique, pourtant avertie, ne l'ait réclamé.

L'homme avait pourtant enfreint les règles de sa libération conditionnelle en Belgique, après plusieurs années de prison pour grand banditisme.

Koen Geens dit vouloir réserver la chronologie précise des faits à la commission de la Chambre qui doit se réunir vendredi. Selon lui, l'information avait bien été transmise, mais "plus lentement que ce qu'on aurait pu attendre en pareilles circonstances". "Vous vous doutez bien que nous n'aurions pas discuté de cela toute la nuit si nous avions considéré que nos services avaient fauté sur toute la ligne", a ajouté M. Geens.

Ni lui-même ni Jan Jambon n'auraient pu connaître les faits personnellement, a-t-il souligné. Ce qui n'empêche qu'ils ont tous deux proposé de démissionner. "Finalement, le Premier ministre a clairement affirmé qu'il était préférable que nous prenions nos responsabilité en restant au gouvernement. Nous y sommes tout à fait prêts, même si les prochains mois s'annoncent difficiles, vu les circonstances".


 

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