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À quoi va ressembler le traçage de la population durant le déconfinement? La ministre wallonne de la Santé donne des détails

À quoi va ressembler le traçage de la population durant le déconfinement? La ministre wallonne de la Santé donne des détails
 
CORONAVIRUS
 

La ministre wallonne PS de la Santé, Christie Morreale, était interrogée ce matin par Fabrice Grosfilley durant la matinale de Bel RTL. Elle a expliqué en quoi consisterait le fameux traçage qui s’organise pour le 4 mai.

Le traçage est en train de se mettre en place en Wallonie, en Bruxelles et en Flandre. "Sur la Belgique, on essaye d’avancer avec les régions pour faire en sorte d’avoir un traçage de qualité qui se mette en place progressivement à partir du 4 mai", a indiqué Christie Morreale.

Comment est-ce que cela va s’organiser ?

C’est un call-center qui fonctionne déjà depuis plusieurs dizaine d’années pour les maladies, de type tuberculose ou rougeole. Chaque fois qu’il y a une maladie à déclaration obligatoire comme c’est le cas pour le covid, il y a dans toutes les régions une cellule de médecins ou de personnes qui vont appeler la personne qui est contagieuse en lui demandant quelles sont les contacts qu’elle a eu les derniers jours et retracer avec elle les contacts pour prévenir les personnes qui auraient donc été contact, afin de limiter la chaîne de propagation et faire en sorte que les personnes concernées puissent prendre des mesures préventives pour éviter la contamination à large échelle et donc c’est un des clés du succès du déconfinement.

La collaboration avec ce call-center sera-t-elle obligatoire ?

Le contact avec les services des maladies infectieuse se fait classiquement et la personne y répond. Si la personne n’a pas le téléphone, on va la voir et on en discute. Par contre, on ne parle pas d’application téléphonique avec son téléphone bluetooth, c’est bien un call center classique comme cela se fait depuis des dizaines d’années en Wallonie. Mais cela doit se faire de manière beaucoup plus large, puisqu’on a aujourd’hui beaucoup de personnes qui sont contaminées par le covid. Et le dépistage devrait continuer à se faire de manière beaucoup plus importante et donc cela veut dire qu’il va falloir suivre chaque résultat de personne dépistée et si c’est positif de s’assurer qu’elle n’a pas été en contact. Si elle est chez elle et qu’elle fait du télétravail, pas de difficulté. Si par contre, elle a été travaillé, si elle a été en contact avec des personnes, alors on va l’aider à retracer ces personnes pour faire en sorte de couper cette contamination »

L’idée d’un traçage électronique est-elle abandonnée ?

Je confirme qu’elle n’est pas mise en œuvre pour le moment. Certains y pensent, principalement au Fédéral. Moi je souhaite que si on continue dans cette voie, qu'il y ait un grand débat et qu’il y ait une loi qui l’encadre mais en ce qui concerne les régions, nous avançons avec les call center et des contacts classiques par téléphone ou sur le terrain. Dans des tas de pays on a fait marche arrière sur cette application, principalement en Europe. Elle pose beaucoup de questions, elle ne serait efficace que si elle était utilisée massivement.

Les Français y pensent toujours...

Je n’ai pas de difficulté à ce qu’on pense, à ce qu’on débatte mais je pense qu’il y a des précautions à prendre en matière de respect de la vie privée, qu’il y a des questions légitimes qui se posent. Je dis simplement : N’avançons pas la charrue avant les bœufs. On a un call center qui se met en place, et peut-être au fil des semaines on verra bien. S’il y a quelque chose de rassurant qui peut être rencontré pourquoi pas, mais en tout cas ce n’est pas notre priorité.

340 personnes devraient être mobilisées pour assurer ce centre d’appel pour la région bruxelloise, 500 personnes seront engagées en Wallonie. En attendant, la cellule des maladies infectieuses va entamer le travail avec des volontaires au niveau du Service public de Wallonie, précise la ministre.

Christie Morreale a aussi indiqué qu’il y aura une coordination entre les différentes régions, notamment pour les personnes qui habitent dans une région et vont travailler dans une autre.

Sur les visites dans les maisons de repos, Christie Morreale a considéré que cela devrait rester une exception. 1 maison sur 3 environ a été touchée par le covid. Des mesures extrêmement strictes devront être respectées. Il faudra y aller étape par étape.

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