En ce moment
 
 

1er mai: après Publifin, Marcourt veut "défendre contre vents et marées l'initiative industrielle publique"

 
 

Les socialistes liégeois ont placé la fête du 1er mai sous le signe de la défense de l'initiative économique publique à l'heure où le scandale Publifin ébranle le PS dans la Cité ardente. A travers les critiques proférées par certains, c'est ce modèle qui est visé, ont averti plusieurs orateurs devant les militants réunis dans le Parc d'Avroy à Liège.


"C'est avant tout notre conception de l'initiative publique qui était visée"

"La virulence des propos pour dénoncer des errements bien sûr inadmissibles ne doit pas nous tromper. A travers ces errements, ces erreurs -et c'est bien pourquoi ils me mettent en colère- c'est aussi, sinon avant tout, notre conception de l'initiative publique qui était et qui est visée", a affirmé le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt. Il a invoqué les combats d'André Renard il y a plus de 50 ans. "Nous socialistes, et sans doute plus à Liège, sommes plus que jamais attachés à l'initiative industrielle publique et nous continuerons contre vents et marées à défendre cette conception indispensable de l'économie", a-t-il ajouté.

Une redéfinition du modèle Publifin et Nethys est régulièrement évoquée. Il n'est pas question que les travailleurs en fassent les frais, a mis en garde le président de la FGTB Liège-Huy-Waremme, Francis Gomez. "Nous mettrons la région à feu et à sang si l'on touche à ces travailleurs".

Les socialistes liégeois entendent repartir à l'offensive après les heures difficiles qu'ils ont traversées. Plusieurs revendications ont été exprimées, dont celle d'une nouvelle organisation du temps de travail. Les critiques, teintées de combat régionaliste, n'ont pas manqué non plus à l'égard du gouvernement fédéral. "Nous avons voulu la Région à une époque où les Flamands ont mis la main sur l'Etat belge. Aujourd'hui, ils continuent à siphonner l'Etat fédéral avec le concours d'un Premier ministre qui leur a permis un rêve qu'ils nourrissaient depuis plus de 25 ans: un gouvernement sans socialistes. Ils l'ont eu. Ne nous étonnons donc pas si Charles Michel cartonne dans les hit-parades au nord du pays. Les Wallonnes et les Wallons n'ont rien de positif à attendre d'un tel gouvernement fédéral", a souligné M. Marcourt.

La FGTB n'a pas mâché ses mots à l'encontre du MR, parti du Premier ministre et seul parti de la coalition francophone de la coalition fédérale. "Des collaborateurs à la cause fasciste et raciste de la N-VA", a lancé M. Gomez.


Rudi Vervoort veut recentrer le PS sur l'action concrète

Rudi Vervoort, le ministre-président bruxellois socialiste, a invité lundi les militants de la fédération bruxelloise du PS à se recentrer sur l'action politique concrète face aux difficultés vécues par les plus faibles "qui n'ont que leur force de travail pour vivre" et à dénoncer "la nature de plus en plus insaisissable d'un capitalisme mondialisé". A ses yeux, il faut rassembler ceux qui veulent repenser les bases d'une société plus juste et forcer la prise en compte d'autres impératifs que "le seul profit".

"Face à la crise financière qui n'en a pas encore fini de faire ressentir ses secousses sociales, la gauche connaît un peu partout en Europe une des crises les plus graves de son histoire. Elle ne peut se réduire dans une alternative aussi stérile que le déchirement entre ceux qui ont renoncé à porter un projet au nom de la réalité et ceux qui renoncent à la réalité au nom de leur projet", a notamment affirmé Rudi Vervoort dans son discours du 1er mai prononcé à la Maison du peuple de Saint-Gilles.

Pour le ministre-président bruxellois, depuis ses origines, le socialisme a fondé sa stratégie sur une action consistant à apporter des réponses "sans doute limitées, mais concrètes" aux difficultés vécues par les salariés, chômeurs et allocataires sociaux "qui n'ont que leur force de travail pour vivre". "Chaque mesure que nous arrachons dans les gouvernements et les parlements est une amélioration aussi menue soit-elle de la vie quotidienne pour ces centaines de milliers de familles... Des erreurs, nous en avons commises, et en commettrons sans doute encore, mais jamais nous n'avons cédé par défaut de conviction ni douté de nos valeurs ni du sens de notre combat", a-t-il souligné, faisant le bilan des acquis du PS depuis la naissance de la Région-capitale.

Mais selon Rudi Vervoort, il importe aussi de dénoncer un capitalisme mondialisé, de plus en plus insaisissable, et de rassembler tous ceux qui veulent repenser les bases d'une société plus juste et forger des expériences nouvelles par la prise en compte d'autres impératifs - sociaux, culturels et environnementaux - que le seul profit.


 

Vos commentaires