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Philippe Moureaux reconnaît une erreur à Molenbeek: "Je n’ai pas poussé assez loin la mixité sociale" (vidéo)

 
 

Depuis les attentats de Paris et la découverte du rôle joué par de jeunes belges venant de Molenbeek, la commune est devenue aux yeux du monde une fabrique de djihadistes. La faute à qui ? La gestion de la commune pendant plus de 20 ans par le précédent bourgmestre, Philippe Moureaux, a été pointée du doigt. Face à ces accusations, il sort un livre intitulé "La vérité sur Molenbeek". Il était l'invité de 7h50 ce matin sur Bel RTL.

Martin Buxant: Dans votre livre, vous dites qu’on aurait pu savoir par exemple que les frères Abdeslam se radicalisaient. Brahim, dans son son café, était fasciné par le groupe terroriste état islamique, ça on aurait pu le savoir?

Philippe Moureaux: En écrivant mon livre, à un moment donné, je me suis dit que je n’étais plus retourné souvent dans ces quartiers et j’ai eu des contacts avec des jeunes des quartiers qui m’ont expliqué une série de choses que vous retrouverez dans le livre. C’étaient des témoignages extrêmement intéressants, parfois d’ailleurs pour l’avenir encore inquiétants. C’étaient des témoignages qu’il fallait et j’ai réussi à établir un lien de confiance et c’est dans ce cadre-là qu’on m’a notamment expliqué ce que vous venez de dire.

M.B.: Ce que vous voulez dire, c’est qu’il y a eu un raté de la part de la bourgmestre actuelle et du ministre de l’intérieur. C’est ça que vous voulez dire aussi en filigrane?

P.M. : La bourgmestre, franchement, je crois pas que c’est le pouvoir communal par rapport à l’infiltration des groupes djihadistes qui devaient agir. Je pense que la Sûreté a très bien travaillé en faisant cette liste, cette fameuse liste dont on parle très peu.

 M.B.: Elle a pas bien circulé?

P.M. : Mais après, on l’a pas parfaitement utilisée.

 M.B.: Donc, il n’y a pas de mea culpa dans ce livre, Philippe Moureaux?

P.M.: Ah si je dis que j’ai commis des erreurs mais elles vont parfois dans le sens inverse de ce qu’on me reproche. J’ai pas fait assez, je n’ai pas poussé assez loin la mixité sociale, même si je l’ai encouragée.


 

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