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"J'étais assis à mon bureau quand mon téléphone a sonné": Jan Jambon raconte comment il a appris les attentats (vidéo)

 
 

Présent au centre de crise fédéral vers 8h25, le ministre a été au coeur de la coordination des événements après l'attentat commis à Zaventem à 7h58. Devant la commission d'enquête parlementaire, il détaillé son emploi du temps ce jour tragique, minute par minute. "J'étais assis à mon bureau quand à 8h10, j'ai reçu un coup de téléphone d'un collaborateur, raconte Jan Jambon. Il me signalait qu'il y avait eu une double explosion dans le hall de départ de l'aéroport de Bruxelles".

La chaîne de commandement et de communication des décisions prises en cas d'attaque terroriste doit être plus courte, a ensuite reconnu le ministre de l'Intérieur.

La fermeture du métro: l'autre point très discuté

La décision de fermeture du métro et sa communication est l'une des questions au coeur des travaux de la commission. La ministre a poursuivi le fil de sa journée, en donnant des heures exactes. La décision de fermer le métro a été prise par le ministre à 8h52, communiquée ensuite à 9h06 par la police fédérale à ses directions provinciales, parmi d'autres instructions. A 8h56, un collaborateur du ministre a également appelé un collaborateur du ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort. Le ministre-président a appelé de son côté M. Jambon à 8h59.

La suite est connue: la STIB n'a jamais reçu l'ordre de fermer le métro, un kamikaze s'est fait exploser dans une rame à la station Maelbeek à 9h11, le directeur-général de la STIB a ordonné la fermeture du réseau à 9h12.

La décision de fermeture prise par le ministre visait à garantir une capacité de protection suffisante à Bruxelles vue l'étendue particulière du métro. "Nous sommes tous conscients que la ligne de commandement doit être plus courte", a souligné M. Jambon.

Le ministre a toutefois fait remarquer qu'en tout état de cause, le métro n'aurait pu être fermé et évacué à temps. Il ne soutient pas l'idée de mesures automatiques, qui peuvent provoquer un mouvement de panique et déplacent le risque. "Je ne peux pas me départir de l'impression d'un certain capharnaüm et d'une certaine panique", a jugé la députée Laurette Onkelinx (PS).

Une impression fermement démentie par M. Jambon. "Ça n'a pas été du tout le cas. J'ai été impressionné par le professionnalisme. Les gens ont gardé la tête froide. Il n'y a eu aucune ambiance de panique", a-t-il répondu.


 

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